Disposer des ressources financières est vital pour toute entreprise que ce soit lors de sa création ou pour son fonctionnement et le développement de son activité. Plus bas dans cet article, nous vous présentons une vue d’ensemble sur les différentes sources de financement.
Vue d’ensemble des sources de financement:
Les besoins financiers des structures évoluent en fonction du stade de développement qu’elles ont atteint (lancement, développement, croissance, maturité). Les sources des fonds suivent cette évolution.
Les premières sources de financement sont généralement l’apport du ou des propriétaires de l’entreprise et les fournisseurs qui accordent un délai de paiement. Ces derniers accordent donc un crédit à court terme, qui peut être de quelques jours, mais généralement à 30, 60, voire 90 à 180 jours selon le type d’activité et le niveau de confiance qui existe entre les parties.
Avant de présenter les nombreuses sources de financement, il faut distinguer entre le financement interne à l’entreprise et externe à l’entreprise. Ces solutions de financement dépendront des besoins de l’entreprise par rapport à sa situation financière et modèle d’affaire, mais aussi de sa phase du cycle de vie ou encore de sa capacité à convaincre le bailleur de fonds.
Les sources de financement internes à l’entreprise
Dans le financement interne, on trouve le capital de l’entreprise qui peut provenir de ressources financières pourvues par des tiers à travers les capitaux propres des propriétaires (on parle alors d’actionnaires pour les sociétés anonymes), sous forme de bénéfices non distribués réalisés par l’entreprise (réserves légales issues du bénéfice), ou de ressources générées par l’activité de la structure elle-même (autofinancement ou cash-flow liés à la vente de biens ou services ou les désinvestissements).
Les sources de financement externes à l’entreprise
Le financement externe se présente le plus couramment comme des prêts accordés, par exemple par des institutions financières ou les achats à crédit avec un délai de paiement accordé par les fournisseurs, par exemple à 30 ou 60 jours. Il existe d’autres formes de financement un peu plus particulières comme le leasing et l’affacturage (également appelé factoring).
Garantir le financement pour son entreprise constitue un challenge pour tout(e) entrepreneur(e). Au moment de la création, il est rarement possible de compter sur l’autofinancement à travers les bénéfices réalisés ou les amortissements et provisions. En effet, une entreprise en démarrage cherche son marché et crée plusieurs versions d’un produit ou service qui sont plus ou moins intensives en capital. Les jeunes sociétés, appelées parfois startup, génèrent donc peu de revenus et ont des investissements importants, ce qui crée une double tension au niveau de la trésorerie.
De ce fait, il ne reste que le financement par des tiers. Or, il se révèle difficile de convaincre les banques au moment de la création d’une entreprise en raison du risque de contrepartie (risque de faillite) que cela représente pour les banques. Par conséquent, il est courant qu’un jeune entrepreneur ait recours à ses propres apports, à ses amis et sa famille pour disposer des fonds nécessaires.
Une fois que la société a atteint un certain stade de maturité, elle peut continuer à se financer par un financement interne avec une augmentation de capital. Mais en plus, si elle est plus solide financièrement, elle accèdera aussi à du financement externe dans le but d’accélérer le développement de son affaire. Le recours à l’emprunt, couplé à un apport supplémentaire de fonds propres, est bien entendu possible. Il s’avère qu’une combinaison des deux sources de financement permet mieux rentabiliser l’investissement des fonds propres.
Source : kmu.admin.ch
Liste des sources de financement des entreprises :
Financement par emprunt
Emprunter des fonds passe à travers un établissement de financement ou des particuliers qui accordent un prêt pour une durée déterminée. Les créanciers, notamment les banques, ont besoin de s’assurer de la solvabilité de l’emprunteur avant l’octroi du prêt et ils s‘appuient dans cette démarche sur le business plan pour s’en assurer. Le business plan comporte notamment un volet présentant les finances de l’entreprise, en particulier avec la planification financière de la société ainsi que les indicateurs financiers liés à la rentabilité des investissements ou prêts consentis.
La tarification (i.e. le taux d’intérêt de l’emprunt) ajustée au risque sert à établir les conditions du prêt selon le risque individuel de l’emprunteur. Les établissements bancaires disposent de modèles de notation afin d’évaluer la capacité bénéficiaire de l’entreprise en lien avec sa capacité à rembourser le prêt accordé.
Outre les crédits habituels, il existe des emprunts particuliers à savoir les prêts participatifs ou crowdlendings qui mobilisent un nombre important de bailleurs de fonds. Dans ce cas, l’entreprise doit restituer les fonds empruntés, en plus d’une indemnité versée régulièrement. Il existe toutefois une limite en termes de nombres de personnes autorisées à placer de l’argent par le crowdlending, en l’occurrence 25, pour que la plateforme de crowdlending ne soit pas considérée comme un fonds de placement et ainsi tomber sur la loi sur les placements collectifs.
Financement par apport de fonds propres
L’apport de fonds propres est un autre mode de financement pour les jeunes entrepreneurs. Ils peuvent recourir à deux canaux différents pour disposer d’un capital-risque à travers notamment les investisseurs providentiels dits business angels ou en recourant aux sociétés de capital-risque.
Le secteur financier suisse se caractérise par un marché de capital-risque des plus dynamiques, grâce à son approvisionnement de fonds en provenance de l’étranger. Une telle dynamique a eu des retombées positives sur la croissance des investissements dans le pays. Le marché du capital-risque est toutefois beaucoup moins développé que dans certaines régions des Etats-Unis, par exemple la Silicon Valley, où l’écosystème est beaucoup plus propice au lancement et au développement des startups technologiques notamment.
Il est possible que le financement par apport de fonds propres puisse provenir aussi de l’investissement participatif en mobilisant les fonds à travers des plateformes en ligne de Crowdinvesting.
Financement mezzanine
Ce type de financement est une forme hybride alliant les emprunts et le capital-risque. Les bailleurs de fonds du financement mezzanine perçoivent une rémunération fixe en plus d’une option d’achat sur une part du capital de la structure qui emprunte.
En plus de ces formes de financement régulières, il existe des formes spéciales comme l’affacturage, le crédit-bail, le crowdfunding et la levée de fonds en cryptomonnaie qui seront développées par la suite.
Les aides publiques au financement des entreprises
Il est à noter que les entreprises suisses peuvent bénéficier des aides de financement à titre subsidiaire qui sont mises à leur disposition par la Confédération et les cantons. Ces aides visent à soutenir le financement des entreprises et viennent compléter les autres formes de financement proposées par le marché financier.
Les différentes sortes de crédits bancaires
Les établissements bancaires proposent aux entreprises des crédits à court terme, à moins d’une année, servant à financer le cycle d’exploitation, en plus des prêts à long terme, à plus d’une année, pour le financement des immobilisations. Des lignes de crédit à courtes échéances, désignées comme crédit en compte courant, permettent d’assurer des liquidités pour la trésorerie de l’entreprise. Les taux d’intérêt appliqués sur les différents crédits sont fixés en fonction du risque encouru. Les banques prévoient, en plus des intérêts, une commission allant de 0.125% à 0.25% qui est prélevée sur le montant du crédit le plus élevé ou sur le montant moyen.
Le prêt en blanc sans garantie
Pour les prêts en blanc sans garantie, ils ne sont pas accessibles aux jeunes entreprises. Même les entreprises les plus anciennes ne peuvent y prétendre que dans la mesure où elles disposent d’affaires florissantes et peuvent prouver leur capacité à rembourser les créances dans les délais convenus. Peuvent constituer des garanties pour les emprunts, les biens immobiliers non hypothéqués, les assurances-vie non mises en gage et les valeurs mobilières.
Le crédit lombard : maximiser la rentabilité des investissements
D’autres formes de crédits bancaires existent encore comme par exemple le crédit lombard qui sert à donner un effet de levier pour maximiser la rentabilité des investissements dans un portefeuille de titres. Le crédit lombard est un crédit contre nantissement, par exemple, lorsqu’un crédit, généralement une “avance à terme fixe” (soit avec un remboursement du montant à rembourser à la date d’échéance avec ses intérêts), est accordé contre nantissement d’un portefeuille de titres.
Si l’avance à terme fixe n’est pas remboursé, le collatéral, en l’occurrence les titres seront vendus (shortés) par la gestion du compte bancaire comme une garantie. D’autres crédit contre nantissement existent, par exemple le crédit contre nantissement de marchandises.
Une ligne de crédit peut être ouverte pour les dépassements (solde bancaire en dessous de zéro, soit avec un compte en négatif), ce qui est une autre forme de crédit bancaire.
Le crédit d’investissement pour obtenir des actifs immobilisés
Enfin, nous pouvons encore trouver le crédit d’investissement pour acquérir des actifs immobilisés nécessaires, le crédit d’exploitation ou le crédit de trésorerie pour couvrir les besoins de liquidités à court terme qui servent à financer l’acquisition d’actifs circulants comme l’achat de stocks de marchandises ou de matières premières.
Fixation du taux d’intérêt
Les taux d’intérêt sont fixés en fonction du taux pratiqué sur le marché pour les prêts à faibles risques. Généralement les taux adoptés sont le taux Libor sur une période de moins d’une année, ou le taux Swap sur une durée supérieure à une année.
Le taux d’intérêt évolue en fonction de la durée, plus celle-ci est importante, plus il est révisé à la hausse. En plus du taux du marché, les établissements bancaires prévoient un pourcentage additionnel indiqué en points de base et qui couvre les frais des risques encourus, les coûts des fonds propres et les frais de gestion, sans omettre la marge bénéficiaire. Il est à noter qu’un point de base correspond à 0.01%.
Le supplément ajouté par les banques tient compte du risque du débiteur, de la valeur de l’emprunt et de la garantie proposée.
Les ratings de solvabilité
Le supplément ajouté par l’établissement bancaire peut varier entre 50 et 150 points de base et ce, en fonction de la solvabilité de l’emprunteur qui peut être bonne ou moyenne. Ainsi pour un prêt à taux fixe s’étendant sur une durée de 3 ans avec un taux swap de 2%, le coût final est susceptible de varier entre 2.5% et 4%. Il est toujours conseillé de comparer les offres des différentes banques et les mettre en concurrence avant de se décider.
Dans le système bancaire on parle du pricing ajusté au prix. Ce terme désigne la gradation des conditions de l’emprunt en fonction du risque que représente l’emprunteur. De ce fait plus le risque est important, plus le prix du prêt est revu à la hausse. Pour tout emprunteur avec un classement en dehors de la catégorie de solvabilité moyenne et plus, il aura des difficultés à contracter un prêt sans caution. Le prix de cette dernière peut atteindre 1.25% par an.
Le crowdlending pour emprunter sans l’aide des banques
Ce financement participatif, appelé également P2P ou social lending, consiste à emprunter les fonds à des contributeurs en contrepartie d’intérêts à percevoir. Un tel dispositif permet de disposer de financement à un taux d’intérêt avantageux tout en profitant de démarches plus faciles que celles imposées par les banques et les établissements de crédit.
En Suisse, plusieurs plateformes de Crowdlending sont actives à l’instar de Cashare qui a assuré le financement de 1’400 projets. L’un des bénéficiaires, qui avait des dépenses imprévues en fin d’année, a pu disposer de 50’000 CHF, remboursables sur une durée de 36 mois pour un taux d’intérêt de 6.9%.
Le recours au crowdlending s’est grandement développé en Suisse enregistrant le plus haut niveau de développement en 2015, parmi les différentes formes de financement. Ainsi les montants des prêts accordés ont augmenté de 126% pour atteindre les 7.9 millions CHF. Une telle croissance est due essentiellement à la présence de plusieurs plateformes qui servent à soutenir les petites et moyennes entreprises.
Parmi les plateformes de Crowdlending les plus populaires en Suisse, on trouve :
- Cashare : Créée en 2008, la plateforme met à la disposition des particuliers et des PME des prêts participatifs servant à financer des biens immobiliers.
- Creditgate24 : Cette interface permet la mise en relation avec des emprunteurs et des bailleurs de fonds privés et institutionnels.
- Creditworld : Dédiée au financement des petites et moyennes entreprises, cette plateforme les met en relation avec des investisseurs privés et professionnels.
- Lend: Ce site permet de disposer de montants allant de 5’000 à 100’000 CHF, rémunérés à des taux d’intérêt variant entre 4,5% et 7,2%.
- Lendora: Les emprunteurs peuvent rencontrer des bailleurs de fonds pour bénéficier de prêts d’une valeur allant de 5’000 à 100’000 CHF.
- Swisspeers Crowdlending
- Winterthour: Destiné principalement aux PME, ce site leur permet d’accéder à des financements d’un montant allant de 50’000 à 500’000 CHF, et remboursable sur une durée variant entre 6 mois et 5 ans.
- Lendico : C’est une plateforme internationale qui s’est associée à PostFinance en Suisse pour proposer depuis 2016 des financements participatifs dédiés aux entreprises.
Les business angels : un bon moyen de financement
Les business angels adoptent le même système que les bailleurs de fonds en capital-risque, mais ils investissent des montants plus modestes variant généralement entre 20’000 et 250’000 CHF.
Ces business angels sont souvent des hommes ou des femmes d’affaires qui s’occupent du monitoring et du conseil des jeunes entrepreneurs. Ils mettent aussi à leur disposition des fonds servant à financer leurs projets en contrepartie d’une part des bénéfices, car il ne s’agit pas d’organisation philanthropique.
Les solutions pour obtenir du capital-risque
Les sociétés de capital-risque prennent des parts dans le capital des entreprises en contrepartie des bénéfices qu’elles peuvent générer lorsque les affaires sont plus florissantes. Le plus intéressant est qu’elles n’exigent pas les cautions et garanties requises par les établissements bancaires.
Ces sociétés investissent souvent dans les jeunes entreprises avec un fort potentiel de développement et qui enregistrent une forte croissance, mais qui cherchent à se développer en engageant des capitaux de plusieurs millions. Généralement les sociétés de capital-risque assurent l’accompagnement et le conseil des jeunes entreprises où elles placent leurs fonds notamment pendant la phase de démarrage. Par la suite elles peuvent se retirer de l’affaire en vendant leurs participations à d’autres investisseurs.
Le crowdinvesting: un financement intéressé
Il s’agit d’un financement participatif à travers lequel les bailleurs de fonds prêtent de l’argent en contrepartie d’une prise de participation ou d’un intéressement à une portion des bénéfices.
Les montants prêtés peuvent être minimes, d’ailleurs certaines plateformes prêtent des sommes dès 100 CHF. L’un des exemples des plateformes spécialisées dans le crowdinvesting, est la plateforme autrichienne Conda qui a assuré à la startup sanSirro une levée de fonds de 348’400 euros, collectés auprès de 243 investisseurs. SanSierro a investi les capitaux dans la création d’un vêtement de sport intelligent qui enregistre des données sur les pulsations cardiaques, la respiration ou encore la contraction des muscles. Le montant minimal à investir était de 100 euros, en contrepartie d’un rendement qui s’élève à 4.5%.
Il convient de mentionner que le crowdinvesting comprend même le financement des biens immobiliers dans le cadre du crowdfunding immobilier. Des plateformes spécialisées assurent la mise en relation avec des investisseurs souhaitant engager leurs fonds dans des projets immobiliers.
Le site Crowdhouse compte pas moins de 25 copropriétés qui ont collecté un montant de 10 millions CHF pour l’achat d’une maison composée de 16 appartements à Obfelden. La valeur minimale à investir était de 100’000 CHF pour un rendement annuel de 5,5%.
Ci-après les sites crowdinvesting les plus dynamiques de Suisse :
- Bee Invested : Ce site réunit les investisseurs aptes à verser un minimum de 1’000 CHF.
- C-Crowd : Permet de regrouper des investisseurs qui vont avoir des parts dans les entreprises qui empruntent.
- Investiere : C’est le site le plus ancien en Suisse qui est spécialisé dans le Crowdinvesting.
- Companisto : Une plateforme internationale de Crowdinvesting et qui assure le financement participatif au profit des startups en Europe.
- Conda : Cette plateforme réunit des investissements de la Suisse, de l’Autriche et de l’Allemagne, pour un ticket d’entrée de 100 CHF.
- Raizers : Un site européen de crowdinvesting. Cette société a opéré une réorientaition dans financement participatif dans l’immobilier et n’est donc plus destiné aux entrepreneurs.
- Beedoo : Une plateforme qui réunit des capitaux à investir dans les PME cherchant à se développer.
Voici les plus importants sites spécialisés dans le crowdinvesting immobilier en Suisse:
- Swiss-Crowd: Le site permet aux bailleurs de fonds d’investir dans des projets immobiliers.
- Crowdhouse : Les investisseurs peuvent devenir des copropriétaires immobiliers grâce à un apport minimal de 25’000 CHF.
Les avantages du financement alternatif
Outre les prêts bancaires, les entrepreneurs en quête de fonds peuvent chercher du côté des financements alternatifs. Ainsi les structures ayant besoin de ressources de plus de 2 millions CHF, peuvent opter pour un financement mezzanine.
C’est une combinaison de fonds propres et étrangers. Les intérêts versés aux bailleurs de fonds sont déductibles des impôts. L’usage du terme mezzanine renvoie vers le rez-de-chaussée surélevé, et dans le cadre du financement, les établissements bancaires accordent des prêts en contrepartie de parts du bénéfice de l’entreprise en vue de compenser le risque élevé encouru.
Dans le cadre d’un financement mezzanine, les bailleurs de fonds perçoivent non seulement des intérêts mais une participation à l’augmentation de la valeur de l’entreprise désignée par le terme equity kicker. Il s’agit le plus souvent de stock-option. Plus le risque est important, plus le taux de rendement est élevé et généralement il se situe entre 12 et 20%. En Suisse, plusieurs établissements proposent les crédits mezzanine dont UBS, le Crédit Suisse et la banque cantonale de Zurich.
Factoring: lorsque les créances se transforment en liquidités
L’une des sources du financement destinée aux entreprises est le factoring. Il s’agit de convertir les créances de la structure en liquidités. Le recouvrement des créances se passe par le biais d’un établissement bancaire ou d’une société tierce. L’entreprise cède une partie ou la totalité de ses créances à un client au factor et en contrepartie elle reçoit une avance ou une limite de crédit plafonnée à la valeur des créances. Cette modalité est destinée à soutenir les jeunes entreprises avec une forte expansion mais qui ne souhaitent pas utiliser leurs finances propres ou des crédits bancaires pour soutenir cette évolution. Les tiers qui avancent l’argent peuvent prétendre à une commission allant de 0.5% et 2% du chiffre d’affaires annuel.
Le coût du factoring se compose principalement des frais pour la gestion des débiteurs. A l’instar du crédit-bail, les rentrées courantes du factoring diminuent et la valeur de rendement de l’entreprise baisse aussi. Il convient de distinguer le factoring du crédit de cession. Le premier est un recouvrement délocalisé, alors que le deuxième est un prêt bancaire avec des créances comme garantie. Dans ce cas les banques peuvent demander à l’entreprise de payer ses factures directement à l’établissement à tout moment.
Le leasing sur les biens d’équipement
Pour financer les biens d’équipement, le crédit-bail constitue une alternative aux fonds étrangers. Cette option est très adéquate pour les jeunes structures avec des ressources limitées en fonds propres. L’entreprise prend en location les équipements dont elle a besoin, avec option d’achat auprès d’une société de leasing, en contrepartie d’un paiement mensuel. De ce fait le leasing peut se substituer aux crédits et aux avances à terme fixe ou même aux crédits à taux fixe. Une telle option permet de ne pas puiser dans les liquidités de l’entreprise ou de recourir à des fonds étrangers. En plus les versements mensuels sont déductibles des impôts.
D’un autre côté la durée de vie de l’équipement en leasing est limitée, sans omettre que le crédit-bail revient plus cher, du moment que les tarifs de location sont fixés selon les coûts de refinancement. Il faut ajouter à ces derniers, l’amortissement du matériel, les frais administratifs, un supplément pour couvrir le risque et une marge bénéficiaire.
Pour en savoir plus sur le leasing et les avantages ainsi que les inconvénients qu’il présente par rapport à l’acquisition des immobilisations, nous vous invitons à lire cet article.
L’Initial Coin Offering (ICO), une levée de fonds en cryptomonnaie
L’initial Coin Offering est une opération de Crowdfunding à base de cryptomonnaie. Il sert à préfinancer des projets de blockchain ou des entreprises déjà bien établies dans leurs secteurs d’activité. Les structures souhaitant procéder à une levée de fonds par ICO doivent rédiger un white paper pour décrire leurs projets et leurs besoins de financement. Les investisseurs cotisent par le biais de cryptomonnaie de type Bitcoin ou Ether.
En contrepartie de l’ICO, les investisseurs perçoivent des jetons ou tokens qui peuvent être utilisés en tant que monnaie ou qui donnent accès à des produits et services vendus par la startup. Il est possible aussi qu’ils puissent être échangés en contrepartie de dividendes ou de droits de vote dans l’entreprise. Grâce à l’OCO, les startups peuvent disposer de fonds importants en un temps-record tout en garantissant le droit d’accès aux investisseurs. Ceci dit, l’usage de cette méthode de financement présente quelques risques. En effet, la rapidité et la simplicité de la démarche incitent de nombreuses personnes à demander des fonds alors qu’elles ne disposent d’aucun prototype de projet. D’où le manque de garantie pour l’investisseur, sans omettre qu’il y a d’importants risques d’escroquerie et de fraude.
En Suisse, un guide a été édité par la FINMA, l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, qui permet de comprendre le traitement des demandes d’assujettissement dans le cadre des ICO.
Les aides publiques pour le financement
Dans toute économie, le facteur capital est requis pour la productivité. En vue d’assurer la promotion économique, il faut que les entreprises puissent accéder au financement dans des conditions favorables à la concurrence sur le marché financier.
C’est dans cette perspective que les cantons ont prévu des programmes de financement en faveur des entreprises et des startups. Des mesures de promotion cantonales ont été mises en application, pour servir cet objectif.
Des offres proposées à l’échelle fédérale permettent aux entreprises d’accéder aux crédits et autres instruments de financement à l’instar de:
- Cautionnement en faveur des PME : Destiné aux PME et start-ups du secteur artisanal, il cautionne les crédits bancaires dans une limite de 500’000 CHF. Toutefois, les critères sont quasiment les mêmes que les banques, c’est-à-dire très restrictifs, dans certains cantons.
- Cautionnement pour l’aide dans les régions de montagne: Il concerne les PME, les start-ups et les artisans, proposant une caution pour les prêts bancaires dans une limite de 500’000 CHF avec en plus des contributions au service de l’intérêt.
- Crédit à l’hôtellerie: Ce prêt est en faveur des régions montagnardes et des activités touristiques. Il permet de disposer d’emprunts directs pour compléter les financements bancaires comme il offre des contributions partielles au service de l’intérêt.
- Mesures pour l’encouragement de l’activité indépendante: Cette solution est destinée aux personnes sans emploi qui peuvent bénéficier d’indemnités journalières avec un maximum de 90 jours en plus de cautionnements pour prêts bancaires plafonnés à 500’000 CHF.
- Programme d’Innosuisse : L’agence suisse pour l’encouragement de l’innovation verse le salaire des chercheurs dans le cadre des projets de recherche commune entre hautes écoles et entreprises.
- Eurostars : Il s’agit du financement de projet de R&D au profit des PME qui investissent 10% ou plus de leurs CA dans la recherche. Cette option concerne 36 pays européens dont la Suisse et le financement est plafonné à 500’000 Euros.
- Fonds de technologie : Les entreprises qui innovent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre peuvent prétendre à un cautionnement de prêts de 3 millions CHF sur une durée de 10 ans.
- Seco Start-up Fund : Les bailleurs de fonds désirant financer une start-up en Suisse peuvent accéder à des prêts pour couvrir jusqu’à la moitié du coût de démarrage. Ce sont plutôt des startup technologiques, avec des innovations scientifiques, qui sont financées.
- Allègements fiscaux dans le cadre de la politique régionale: Il s’agit d’allègements sur l’impôt fédéral direct, destinés aux entreprises industrielles et de services proches de la production.
Financement par rétention des bénéfices dans l’entreprise
Dans le cadre de l’autofinancement, l’entreprise crée des réserves, en prélevant une partie ou la totalité des bénéfices générés pour financer ses projets. On parle donc de la thésaurisation des bénéfices qui ne sont pas distribués aux actionnaires. Une telle initiative requiert non seulement de couvrir les frais et charges de l’entreprise mais d’avoir un excédent qui peut être réinvesti par la structure. Pour en savoir plus sur les réserves ouverte, lisez notre article.
Financement par le biais d’amortissements et de provisions
Cette catégorie de source de financement n’est pas monétaire. Il n’y aura pas d’entrée d’argent, mais par un mécanisme comptable, la société augment ses charges non monétaires et réduit ainsi son bénéfice. Cela reste une forme de financement, mais pas du point de vue des flux monétaires (cash flow).
Les amortissements sont des charges relatives aux produits de l’entreprise sur le chiffre d’affaires. Mais contrairement aux autres charges, ils ne génèrent pas de versement d’argent et de ce fait, ils constituent une liquidité qui reste à la disposition de l’entreprise.
Les amortissements et la constitution de provisions, par exemple une provision pour pertes sur créances liées au risque d’insolvabilité d’un ou plusieurs clients (risque de ducroire), sont des charges non monétaires.
Le financement par les provisions, dit également par dissolution, est un financement interne qui garantit des fonds à l’entreprise sur le long terme. Dès lors la structure dispose des dotations pour provision jusqu’à leur usage, vu qu’elles ne génèrent pas un versement immédiat.
Consultez nos articles pour en savoir plus au sujet des amortissements et des provisions.
Le Droit comptable suisse permet de créer des réserves latentes, soit des réserves cachées qui sont invisibles dans le bilan (par opposition aux réserves dites apparentes ou ouvertes présentée plus haut dans le point 15). C’est une particularité de la comptabilité suisse qui permet cela par principe de prudence afin d’accroître la solidité financière et économique des entreprises basées en Suisse.
Les fonds propres et les fonds étrangers
Lorsqu’on parle de fonds propres, il s’agit des fonds mis à la disposition de l’entreprise par des bailleurs externes en contrepartie d’actions ou de parts sociales.
Pour les fonds étrangers, ce sont souvent des emprunts accordés à la structure sous la condition de recevoir un intérêt proportionnel au risque encouru.
Le capital de la firme doit se composer de fonds propres et de fonds étrangers à parts proportionnelles, mais il faut déterminer la proportion la plus avantageuse. Certes il n’y a pas de formule précise pour le faire, mais en règle générale il faut que les deux fonds soient égaux.
Pour les entreprises nouvellement créées, cette équation est difficile à assurer voire impossible. En effet il faut au moins un capital-risque s’élevant à 40% pour les structures du secteur industriel et 30% pour celles du secteur commercial.
Mais les chiffres officiels soulignent que 450’000 entreprises inscrites au registre du commerce, ne disposent que d’un quart de fonds propres et qu’une entreprise sur trois dispose de 20% seulement. Alors qu’en théorie une société avec une situation saine doit posséder entre 30 à 60% de fonds propres.
D’un autre côté il existe une règle d’or des établissements bancaires illustrant la congruence des échéances. En effet, les placements sur le long terme doivent être financés par des capitaux propres ou étrangers sur le long terme. Et dans ce cas les deux montants doivent être égaux. La même règle est appliquée sur les dettes à moyen et court terme qui doivent financer l’actif circulant.
En pratique, il est difficile de respecter ces principes étant donné que le secteur d’activité et les particularités de l’entreprise influencent la donne. D’où la nécessité de prendre en considération la liquidité, la sécurité et la rentabilité au moment d’évoquer le financement de la structure. Il importe que cette dernière soit capable de financer ses projets par ses propres moyens dans les plus brefs délais.
Pour évaluer les pourcentages des capitaux propres par rapport aux capitaux étrangers, on utilise les techniques de l’analyse financière avec des calculs de ratios. Cela permet aux entreprises de comparer ces ratios d’une année sur l’autre pour analyser leur évolution dans le temps. Cela permet aussi aux entreprises de se situer par rapport au secteur d’activité dans lequel elles opèrent avec un ratio moyen. Les ratios du secteur sont des données accessibles publiquement.
Plus d’informations sur l’analyse financière avec le champ d’analyse et leur calculs avec cet article “Analyse financière : Introduction à l’analyse des ratios”.
PME : une situation du financement stable
Une enquête menée en 2016 et qui a porté sur quelques 1’922 entreprises en Suisse a rassuré quant à la stabilité de l’état de financement des PME. Seule une portion minoritaire a subi quelques revers suite à des taux d’intérêt négatifs et à la levée du taux plancher face à l’euro par la Banque Nationale Suisse (BNS) en 2015.
Les huit dernières années ont été marquées par une stabilité du financement des PME dont les deux tiers sont financées par des fonds propres. Alors que 38% sollicitent des financements externes issus des hypothèques, des crédits en compte courant, des prêts et des leasings. 32% seulement des structures font appel à un financement bancaire. Au moment où les autres sources de financement sont marginalisées et 6% des demandes d’emprunt sont rejetées.
Financement auprès des établissements bancaires
Les micro-entreprises sollicitent beaucoup moins un financement bancaire, en comparaison des structures de plus de 10 salariés. Mais plus les entreprises gagnent en ancienneté, plus elles ont recours à ce type de financement.
En 2016, le marché des crédits aux petites et moyennes entreprises a enregistré un volume de 295 milliards CHF, dont les deux tiers ont profité à des micro-entreprises de moins de 10 salariés. Les PME exportatrices ne sont pas très préoccupées par les financements externes, elles sont plus intéressées par la gestion des clients et la concurrence, ce qui explique d’ailleurs le taux de rejet des demandes de crédit qui demeure très faible.
Les PME se disent satisfaites de l’accès au crédit et ceci se reflète à travers les 2 %, représentant le taux des structures qui ont changé d’établissement bancaire au cours de l’année écoulée. Le relationnel chez les banques se révèle très important.
Maintien de l’état de financement
La majorité des PME n’ont pas subi de revers suite à l’introduction de taux d’intérêts négatifs et l’abandon du taux plancher face à l’euro. Aucune dégradation majeure dans le financement ou l’investissement. 5% seulement ont dû payer des taux d’intérêts négatifs.
En définitive la situation du financement des PME suisses reste stable sans aucune altération majeure depuis le sondage de 2012. Elles accèdent sans problème au financement externe que ce soit à travers des crédits bancaires ou des crédits cadre. Donc pas de crainte concernant le financement des PME suisses dans les années à venir.
Un suivi régulier
Depuis 2009 le secrétariat d’État à l’économie (SECO) a réalisé trois enquêtes portant sur le financement des PME notamment après la crise économique et financière. Le dernier sondage, réalisé en 2016 portant sur 1’922 sociétés, a permis de constater une évolution par rapport aux enquêtes précédentes. Ces dernières ont été plus marquées par les effets de la crise de la dette et du franc fort.
L’étude, réalisée par l’Institut IFZ de la Haute école de Lucerne, a porté sur le « Marché des crédits PME ». Elle était consolidée par un suivi régulier assuré par le SECO, avec l’aide des représentants d’économie suisse, de l’Union suisse des arts et métiers, de Swissbanking, de Swissmem, de la Banque nationale suisse et du SFI. Le but est de sonder l’évolution de l’accès des PME aux crédits bancaires.
Les nouvelles structures enregistrant une forte croissance contribuent à la création d’opportunités de travail et régénèrent le tissu économique. Ces entreprises créent pas moins de 20’000 emplois au cours de la première année de leur fondation. Au cours des dernières années les jeunes firmes ont généré plus de 350’000 postes. C’est la raison pour laquelle les cantons, la fédération et les différents organismes veillent à mettre en place les conditions idéales pour stimuler l’innovation et la compétitivité de ces jeunes pousses. Outre les interventions parlementaires entreprises dans ce sens, le capital-risque constitue un élément-clé dans cette démarche.
A ce propos une évaluation de la loi fédérale sur les sociétés de capital-risque, a été réalisée. En plus de plusieurs réglementations et instruments applicables actuellement et d’autres envisageables, un bilan a été dressé avec des perspectives d’avenir.
En ce qui concerne les difficultés relevées dans le domaine du capital-risque, elles concernent trois types de déficit potentiel à commencer par le manque d’innovation. Il s’agit d’un écart entre ce qui est produit par la recherche et ce qui est employé par les entreprises pour générer des profits. Un tel déficit s’explique par l’insuffisance des résultats de R&D ou la non-optimisation dans le processus de fabrication des nouveaux produits.
Ensuite il y a le manque d’informations. En effet, les investisseurs ne disposent pas de suffisamment de données et de renseignements au sujet des projets d’innovation potentiels alors que les jeunes entreprises ne sont pas au courant de toutes les sources de financement qui sont mises à leur disposition. Enfin, il y a le manque de financement susceptible de booster la commercialisation des idées de projet existantes et d’assurer leur succès.
S’ajoute à ces déficits, la difficulté d’accéder au financement dans la phase d’amorçage. D’où le besoin d’apporter des solutions adaptées. A ce sujet une amélioration des conditions-cadre est prévue:
- Dans le but de garantir la sécurité juridique dans le commerce quasi professionnel des titres, une adaptation de la circulaire présente est entreprise par l’administration fédérale des contributions.
- Pour réformer l’imposition des entreprises III, le conseil fédéral va procéder à la suppression des droits d’émission sur les fonds propres, comme il va améliorer le système de la déduction pour participation en ce qui concerne les sociétés.
- La mise en place de l’instrument de la marge de fluctuation du capital, en vue de réviser les démarches d’augmentation et de réduction du capital pour les sociétés anonymes, dans la limite d’une fourchette bien déterminée.
Conclusions
Plusieurs améliorations ont été apportées sur les conditions-cadre du capital-risque, à travers la mise en application de la loi sur les placements collectifs et la réforme de l’impôt sur les entreprises.
Des initiatives qui se révèlent très efficaces sur le long terme, comme en attestent les derniers chiffres de l’OCDE et de l’EVCA. Ce qui n’a pas empêché certains d’exiger l’amélioration des conditions relatives au marché du capital-risque.
Trois principales problématiques peuvent entraver le domaine du capital-risque notamment le manque d’innovation, d’informations et de financement. Il faut évidemment tenir compte de la phase de vie des entreprises, sans oublier que ces trois éléments sont imbriqués et qu’il devient difficile de les aborder séparément.
Ainsi, on peut rencontrer des difficultés à commercialiser des innovations, ce qui relève certes du manque d’innovation, mais qui peut être lié à l’absence de ressources financières suffisantes : il s’agit donc d’un manque de financement. Depuis quelques années déjà, la Suisse n’a pas rencontré de problèmes relatifs à un manque d’innovation dû à un déficit d’idées novatrices ou de résultats de recherche. Le Pays est considéré comme l’un des plus innovants à l’échelle internationale. Ces chiffres sont toutefois à relativiser étant donné qu’un des critères pour déterminer le degré d’innovation est lié au nombre de brevets déposés. Or, la Suisse compte de grandes entreprises notamment dans la pharma, où de nombreux brevets sont déposés, ce qui influence donc les résultats des études.
En réalité, l’écosystème suisse pour l’innovation technologique des jeunes entreprises est moins bon qu’annoncé. Les politiques et les médias communiquent aussi allègrement sur ces sujets qui semblent être de bonnes nouvelles pour l’économie, mais la réalité est moins rose que relaté et il s’agit donc de tempérer cet enthousiasme et proposer des solutions de financement réelles aux startups basées en Suisse.
Un manque d’innovation peut découler plus d’une exploitation commerciale insuffisante, même si cette idée n’est pas encore vérifiée. Il devient donc urgent que les entreprises nouvellement créées disposent de suffisamment de ressources financières.
Le manque d’innovation constaté a été comblé en grande partie grâce aux efforts et aux mesures consentis par l’Etat. A ce propos la CTI, devenue InnoSuisse, propose un coaching pour les jeunes entreprises et les incitations présentées par le secteur public et privé sont suffisantes pour booster l’innovation.
Aucune lacune n’a été relevée en matière d’échange d’informations. Dans les milieux professionnels familiarisés avec la thématique du capital-risque, l’échange d’informations se déroule de façon parfaite. Mais ce n’est pas le cas des autres groupes d’intérêts, ce qui incite à encourager de nouveaux investisseurs potentiels. D’où la nécessité de favoriser plus la rencontre entre investisseurs et jeunes entrepreneurs. D’ailleurs, deux exemples illustrent le succès de cette approche à savoir Le Swiss Start-up Monitor et l’association Capital proximité.
Évidemment, il faut disposer de suffisamment de capital-risque en Suisse, autrement le pays doit faire face à un manque de financement pour les entreprises. Les flux de capital-risque consolidés prouvent que le marché suisse est très ouvert, d’ailleurs près de 30 % des financements sont réalisés par des fonds en provenance de l’étranger. Mais le recours à ce financement dépend des phases du cycle de vie des entreprises. Il est très courant que les établissements bancaires et les fonds de capital-risque, privilégient l’investissement dans une entreprise présentant un produit fini ou en phase d’expansion.
Malheureusement les structures ont plus besoin de fonds lors de la phase d’amorçage. Mais le risque trop élevé que représente une affaire à ses débuts n’encourage pas les banques et les investisseurs à engager leur argent. C’est pourquoi les entrepreneurs s’appuient souvent sur les fonds propres au cours de la création.
Les investisseurs européens sont plus prudents, voire frileux, en comparaison avec leurs homologues américains, qui, eux, n’hésitent pas à financer une jeune entreprise dans sa phase initiale.
Un changement de perspective et de mentalité est nécessaire et il doit être favorisé par la sensibilisation au niveau de l’école.
Plusieurs mesures de soutien sont mises en applications par les pouvoirs publics au niveau fédéral et cantonal afin de combler sinon réduire les lacunes et manquements au niveau de l’innovation, de l’information et du financement. La combinaison des mesures étatiques avec des initiatives du secteur privé peut encourager les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat. Mais il faut veiller à améliorer constamment les conditions-cadre des jeunes entreprises afin que la Suisse puisse préserver sa position privilégiée au niveau international.