Le business plan (appelé le plan d’affaires en français) est un outil que les entrepreneurs ou travailleurs indépendants seront amenés à construire, présenter ou consulter.
Que ce soit pour créer ou développer une entreprise, c’est-à-dire la faire croître ou la rendre plus profitable, le business aidera l’entrepreneur à avoir une vision globale, avec des objectifs clairs et un plan d’action cohérent.
Le fait de créer un business plan a souvent pour objectif de lever des fonds. , soit en faisant une demande de crédit, par exemple un emprunt bancaire, ou pour ouvrir le capital de sa société à des investisseurs.
Plus d’informations sur les sources de financement.
Il y a donc une partie importante liée à la finance et la comptabilité dans un business plan. Dès lors, il est important pour les entrepreneurs de comprendre et maîtriser les fondamentaux de la gestion comptable et financière de leur entreprise.
Le business plan intéresse aussi les personnes qui suivent une formation en comptabilité et en finance pour plusieurs raisons, par exemple, les comptables diplômés ou titulaire d’un Brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité :
- qui travaillent en fiduciaire et qui seront amené à conseiller leurs clients sur les aspects comptables et financiers de leur business plan
- qui ont pour projet de s’établir en tant qu’indépendant ou créer une société de capitaux
- qui choisissent à un moment ou un autre de leur carrière d’évoluer professionnellement à un poste managérial ou dans la gestion de projet
Vous l’aurez compris, dans la création du business plan, il est conseillé de s’adresser à son comptable pour des conseils ou une revue de la partie financière pour s’assurer de la cohérence des informations. Les informations incluent principales les ventes (prix, unité), les achats (frais variables), les charges fixes, la gestion des salaires et assurances sociales, la gestion des liquidités (trésorerie), l’évaluation du besoin en financement, de son utilisation et de son remboursement ainsi que le paiement des intérêts.
La rédaction d’un business plan s’inscrit dans une optique entrepreneuriale. C’est pourquoi, nous avons jugé bon de rappeler quelques éléments à prendre en compte avant de rédiger un business plan et prendre en compte des éléments utiles pour lancer un business pour ensuite l’orienter vers la croissance.
Dans chaque projet, quelle qu’en soit sa nature, tout ou partie des points que nous allons énumérer ci-dessous dans cet article sont intéressant à prendre en compte.
Bien que l’accent de cet article soit porté sur l’entrepreneuriat, soit la création et le lancement d’une entreprise (ou d’une startup), que cela soit pour
- gérer et développer une entreprise,
- concevoir et lancer un produit ou un service sur un marché,
- gérer un projet dans une entreprise ou dans l’événementiel,
- gérer un groupe de musique,
- ou encore gérer une association sans but lucratif, etc.,
des éléments d’application cités plus bas apparaîtront.
Identifier une opportunité d’affaires ou un problème à résoudre
Beaucoup de novices dans l’entrepreneuriat mettent en avant le fait d’avoir une idée, si possible bonne, pour lancer une activité. En réalité, il est plus important d’identifier des opportunités d’affaires. Les opportunités d’affaires peuvent résulter d’une observation accrue d’une problématique ou d’un marché, l’objectif étant d’offrir une solution pour répondre à un problème ou un besoin de personnes et que ces personnes soient prêtes à payer ce que vous leur offrez pour résoudre leur problème. La solution offerte, appelée la proposition de valeur, peut être un produit ou un service ou une combinaison des deux.
Par ailleurs, en plus d’identifier des opportunités d’affaires, il s’agit d’être capable de mener à bien le projet entrepreneurial ou la « vision » de l’entrepreneur, soit la création du produit et du service, la mise sur le marché, le positionnement de la marque sur le marché, la gestion de l’entreprise dans ces différents cycles de vie (lancement, croissance, maturation, déclin), ce qui demande des compétences pointues et diverses selon l’évolution des affaires, etc.
Ainsi, tout d’abord, il est important de se concentrer sur une opportunité d’affaires et qui s’inscrive dans le long terme avec des tendances lourdes qui s’opèrent dans le marché ciblé. Les transformations radicales constituent des opportunités d’affaires parce que l’ordre établi, le status quo, est bousculé.
Cela crée donc des situations cadres favorables à l’entrée de nouveaux acteurs plus agiles et rapides afin de proposer de la valeur aux yeux de clients qu’ils soient des individus (B2C pour business to consumer) ou des entreprises (business to business).
En marketing, on parle alors de valeur perçue par le client de la proposition de valeur offerte par l’entreprise, quel que soit son âge, qu’elle soit en phase de démarrage, en phase de croissance, en phase de maturité ou en phase de déclin.
Avant la rédaction du business plan
Avant de commencer à rédiger le fameux business plan (le plan d’affaire), vous devez choisir un produit (ou un service, nous utiliserons dans cet article le vocable « produit » en y intégrant les services) que vous aimeriez commercialiser.
Ce dernier doit idéalement avoir un aspect novateur. L’innovation est la combinaison entre un produit nouveau ou un nouveau processus (façon de délivrer une valeur) et de quelque chose de suffisamment utile pour que des privés ou des entreprises dépensent leur argent pour acquérir le produit que vous avez commercialisé.
L’innovation n’est pas nécessairement synonyme de lancement de produit révolutionnaire, mais signifie plutôt d’apporter des éléments nouveaux pour se différencier plus ou moins significativement de la concurrence. Il ne faut pas voir l’innovation comme un concept binaire (c’est innovant ou pas), mais comme un concept graduel avec un degré d’innovation plus ou moins intense. L’innovation n’est pas non plus seulement liée à l’aspect technologique, bien que les startups technologiques ont tendance à receler un fort potentiel de croissance.
En somme, pour identifier une bonne opportunité d’affaire, un gage de réussite est de repérer sur la région un besoin qui n’est pas satisfait ou un nouveau besoin qui surgit suite à des modifications dans le marché (par exemple un nouveau comportement, une nouvelle tendance, une nouvelle réglementation etc.).
Identifier et réunir les compétences requises pour le projet entrepreneurial
Il est important que le produit choisi soit adapté à vos capacités financières et vos compétences et celles des personnes qui vous entourent dans l’entreprise. En effet, des compétences manquantes peuvent être comblées par la constitution d’une équipe (fondateurs-trices ou collaborateurs-trices) avec une expérience complémentaire à celle du créateur de l’entreprise. Toutefois, si par exemple, vous voulez créer un projet ambitieux comme le lancement d’une centrale nucléaire ou si vous vous lancer des fusées en direction de la planète Mars, vous aurez besoin non seulement d’ingénieurs spécialisés, d’autorisation, etc., donc le choix de la nature du projet est déterminants dans sa réussite compte tenu des moyens financiers et des compétences humaines dont vous disposez.
Des compétences de base peuvent être aussi développées en suivant un cours. Par exemple, la maîtrise des fondamentaux de la comptabilité et la finance est une absolue nécessité, tout comme le marketing, pour maximiser les probabilités de réussite d’un projet entrepreneurial.
Il est tout à fait primordial de comprendre les enjeux de la gestion financière avec les flux monétaires prévisionnels et enregistrés dans le passé, sans compter les obligations légales liées à la tenue des comptes et la fiscalité, par exemple la TVA, les amortissements, les provisions. Il est aussi capital de mettre en place des indicateurs de performance pour mesurer le degré d’efficacité des actions prises pour gérer son business ou ou son projet.
Une fois ces éléments préliminaires validés, il est de bon ton de tester son produit avant de se lancer corps et âme dans la création de l’entreprise et le développement du produit. Selon le domaine d’activité et le produit ou service lancé, il est recommandé de créer une version minimale du produit ou service (minimum viable product) pour tester les réactions du public cible, acquérir des connaissances sur le comportement du client vis-à-vis du produit (que cela soit un client privé ou une entreprise).
Cette approche permet d’itérer sur les fonctionnalités du produit ou service et permet de minimiser le risque financier, car il est rare qu’un produit corresponde exactement aux attentes du marché. C’est pourquoi, créer un prototype ou un « minimum viable product » est souvent une approche recommandé.
Vous pouvez développer ces compétences en participant à notre formation en Business Management.
Se faire accompagner par des professionnels de l’entrepreneuriat
Selon le degré d’innovation et le type d’activité entrepreneuriale mené, il est intéressant de savoir qu’il est possible d’être accompagné par des coachs en création et développement d’entreprise avec ou sans hébergement dans un incubateur. En Suisse romande, il existe Genilem, le réseau Platinn et d’autres réseaux encore pour obtenir des conseils et éviter des erreurs qui pourrait coûter la survie du projet ou de la startup.
Le fait d’être accompagné par des coachs d’une organisation reconnue comme Genilem ou Platinn est aussi un gage de sérieux de l’équipe et du projet entrepreneurial avec un potentiel de croissance avéré. En effet, l’accompagnement par ses organisations n’est pas automatique, une sélection se fait et seuls les meilleurs projets sont retenus.
Par exemple, chez BetterStudy nous avons été accompagnés par la plateforme d’innovation Platinn pendant nos jeunes années.
Il reste encore beaucoup à écrire pour compléter cette phase préliminaire qui intervient avant la rédaction du business plan, toutefois, nous vous proposons d’en arriver au fait avec justement la phase relative au business plan.
Le Business Plan
Dans la première partie de votre travail, il faut présenter le projet dans son ensemble. Rappelez-vous que votre objectif principal est de convaincre les clients, puis potentiellement les investisseurs, que votre produit est viable et qu’il répond à un réel besoin du marché.
Il n’est pas obligatoire de chercher des investisseurs puisque c’est un processus long et très incertain. Il est préférable de s’autofinancer dans un premier temps pour se rendre attractif auprès des investisseurs qui vous suivront plus volontiers après avoir démontré le potentiel de votre projet et de l’équipe de projet. Peut-être même que les investisseurs viendront « par eux-mêmes » si votre projet sort du lot et présente un potentiel de croissance et de valorisation extraordinaire.
Voyons maintenant de plus près les principaux éléments qui compose un business plan et qui reprend les éléments cités plus haut. Toutefois, pour rappel, avant de commencer la rédaction du business plan, il est fortement recommandé de tester l’idée ou l’opportunité d’affaires en la confrontant avec le terrain, soit des clients potentiels.
1. Le secteur d’activité
L’objectif de cette section est de répondre à la question « Existe-t-il réellement un marché suffisamment large pour mon produit ? » Cette étape est exploratoire : elle permet de définir les caractéristiques de votre marché et du produit idéal et aussi de repérer les contraintes spécifiques.
Afin d’avoir une vision d’ensemble du secteur de votre activité, une approche top-down ou macroéconomique (statistiques, études des tendances de consommation, etc.) est pertinent.
Quelques exemples de sources d’informations potentielles et que vous trouvez facilement en ligne :
- La presse généraliste ou spécialisée ;
- Données statistiques de sites officiels d’administrations publiques qui peuvent être obtenues auprès des différents départements et offices de la Confédération (ex. l’Office fédéral de la statistique, le Département Fédéral de l’économie ou le SECO (Secrétariat d’état à l’économie) ;
- Informations recueillies auprès des associations et organismes professionnels spécifiques à votre domaine d’activité ;
- Approchez volontairement les gens sur les lieux publics et posez des questions par rapport à votre projet (sondage, enquête, focus group).
N’oubliez pas que vos clients doivent avoir ou ressentir un besoin pour votre produit et être en mesure financièrement de les acquérir. Plus précisément, vous devez décrire le secteur d’activité, les évolutions du marché, la chaîne de valeur, le pourquoi de celles-ci, les opportunités et les risques du marché. C’est tout le système d’affaire externe à l’entreprise qui doit être cartographié.
2. Les marchés et les clients
Identifiez de façon précise les points suivants :
- Qui sont les clients (public- cible) ?
- Quel est le profil de vos clients ?
- Définissez les caractéristiques socio-culturelles : quelles sont les habitudes, les préoccupations sociales, l’évolution des mentalités ;
- Déterminez l’âge, le sexe, la situation matrimoniale, le nombre d’enfants, le niveau d’éducation, le statut socio-professionnel, le revenu, etc. ;
- Identifiez quels sont leurs besoins, les comportements d’achat, les habitudes de consommation, les préférences, les motivations, etc.
3. Produit /Service
Vous n’avez a priori pas besoin d’effectuer une description technique du produit ou du concept dans un business plan. Cependant, il faut détailler les fonctions et les caractéristiques de celui-ci. Décrivez les besoins couverts par le produit choisi ou les problèmes que le produit résout ou satisfait.
Pensez à identifier les critères du produit (prix, qualité, utilisations possibles, respect de l’environnement, design, conditionnement, délai de livraison, service après-vente, garanties, etc.). Vous êtes aussi amenés à définir à quel moment l’achat s’effectue : est-il régulier, mensuel, annuel (fréquences d’achats sur une période donnée), saisonnier … ? Il convient enfin d’estimer les quantités achetées par les clients potentiels en unités, en volume et en valeur ainsi que les modes de paiement possibles et respectant les contraintes imposées par l’exercice. Ces informations seront utiles pour les projections financières ultérieures.
4. Les concurrents
Identifiez les produits concurrents directs et indirects, leurs parts de marché, leurs forces et leurs faiblesses ainsi que leurs stratégies. Comparez cela de façon sincère et réaliste les forces et faiblesses de votre entreprise.
Il s’agit aussi de repérer vos concurrents existants et définir les caractéristiques de leurs offres. N’hésitez pas à étudier leur produit, leurs prospectus, catalogues, publicité (messages et actions promotionnels), voire à les appeler pour collecter des informations ou pour comprendre leur processus de vente (acquisition de la clientèle).
Il n’est pas interdit de copier ce qui fonctionne chez les concurrents (au contraire, c’est précisément ce qu’il faudrait reprendre), nous ne sommes plus dans un contexte scolaire où une sanction intervient si l’on regarde sur la feuille du voisin pendant une épreuve. Allez sur leurs points de vente afin de regarder leur organisation, leur présentation, leur accueil et leurs tarifs.
Choisissez vos partenaires : fournisseurs- sous-traitants, distributeur en cas de vente indirecte par des intermédiaires. Déterminez le positionnement (soit la façon dont votre marque veut être perçue par vos clients par rapport à vos concurrents) de votre entreprise par rapport à vos concurrents.
5. L’environnement
Expliquez les mesures qui doivent être prises pour commercialiser le produit en respectant les réglementations, les normes obligatoires et indispensables, les contrôles et l’environnement (équipements, installations).
Si vous importez un produit, n’oubliez pas de vérifier les tarifs douaniers spécifiques.
6. Stratégie-Marketing et objectifs commerciaux
Réfléchissez à la politique des prix, conditions de vente, politique de distribution et de promotion. L’essentiel est de pouvoir identifier de façon factuelle qui sont vos clients et en dresser des profils. L’aspect commercial, c’est-à-dire la vente, est primordial pour une entreprise, qu’elle soit en phase de démarrage (une fois que l’offre est lancée). En effet, souvent, il est déjà pertinent de prospecter (entamer une démarche auprès de clients potentiels), voire de commencer à vendre (ou en tous les cas collecter de futurs acheteurs) avant même que l’offre soit prête.
A nouveau, la vente est un élément absolument capital au succès d’une entreprise et cela s’apprend comme pour toute activité. Bien entendu, il convient de monter une équipe de vente selon les besoins et le stade d’avancement de l’entreprise.
Pour vous sensibiliser aux techniques de ventes, voici une vidéo intéressante que nous avons sélectionnée pour vous :
7. Prix
Fixer un prix est quelque chose de très délicat et plusieurs approches existent pour ce faire. Avant de fixer les prix de vente de votre produit, vous devez tenir compte des facteurs suivants :
- Le total de vos dépenses auxquelles vous ajoutez une marge bénéficiaire ;
- Adapter vos prix à ceux de vos concurrents (stratégie d’alignement avec un prix plus ou moins équivalent, stratégie de pénétration pour pratiquer des prix plus bas ou stratégie d’écrémage pour augmenter les prix et se distinguer avec une meilleure proposition de valeur) ;
- Le prix doit être fixé aussi en fonction de ce que le client est prêt à payer pour votre produit.
Selon la politique de prix, il est possible de proposer des réductions temporaires pour stimuler les ventes ou liquider des stocks.
Bien entendu, il s’agit aussi de prendre en compte les coûts fixes et variables de la vente ou la fabrication d’un produit pour déterminer son prix comme le montre la vidéo ci-dessous.
8. Distribution
Vous êtes amenés à choisir les canaux de distribution pour le produit (grande distribution, commerce de détail, magasins spécialisés, vente directe, par correspondance ou avec une boutique en ligne). Avant de choisir un emplacement, il faut vérifier s’il y a d’autres concurrents situés à proximité du lieu en question.
Le type de fréquentations autour de l’emplacement choisi doivent être compatibles avec vos clients cibles. Observez le nombre et les caractéristiques des passants, les horaires et le comportement des gens. Après analyse, vous pouvez sélectionner un échantillon pour soumettre un questionnaire.
9. Promotion / Image de mon entreprise à l’extérieur
La promotion sert à vous faire connaître. Toutes les formes de communication doivent être homogènes et cohérentes les unes par rapport aux autres.
Il faut déterminer le nom (ou la marque) du produit et/ou de l’entreprise, le logo et le graphisme de l’entreprise. Ces derniers doivent susciter et retenir l’intérêt des consommateurs et répondre à l’image que vous désirez véhiculer de votre entreprise à l’extérieur.
N’oubliez pas de penser à la publicité qui peut utiliser un grand nombre de supports tels qu’annonces, prospectus, dépliants, affiches, spots TV, publicité en ligne avec Google Adword et sur les réseaux sociaux, etc.
10. Industrialisation et production
Décrivez de façon claire et précise l’organisation de la production (compétences, savoir-faire, technologies, délai de production, composants)
Vous devez lister les compétences qui seront nécessaires pour mener à bon port votre entreprise, éventuellement le réseau de relations pertinent pour réaliser votre vision entrepreneuriale.
N’oubliez pas de décrire votre organisation et de présenter un organigramme de votre entreprise si le nombre de collaborateurs-trices est supérieur à 10 employés-es et que la structure est « complexe » avec des positions et rôles très différents les uns des autres.Vous pouvez aussi présenter les évolutions prévues : futurs recrutements, évolution salariale (voir contraintes imposées par l’exercice).
La thématique de la gestion comptable et financière des salaires est essentielle. Les assurances sociales imposent un cadre stricte aux entreprises et il est très important d’en tenir compte puisque toute société y est tenue légalement.
Les notions de 1er pilier (AVS, AI, APG), 2ème pilier (LPP), assurance chômage (AC), assurance accident professionnel (AAP) et non professionnel (AANP), les allocations familiales, etc. sont des éléments à connaître en tant qu’indépendant ou en tant qu’employeur sur sol Suisse.
Ce sujet est traité dans les formations en comptabilité de BetterStudy dans le chapitre des salaires et charges sociales.
12. Prévisions financières
L’argent est le nerf de la guerre dans les affaires, surtout pour les structures en phase de démarrage. A l’aide des outils appropriés, souvent gratuit (comme celui de la Fondetec), décrivez votre plan de financement en tenant compte des contraintes inhérentes à votre situation ou activité.
Souvent, le business plan est utilisé pour lever des fonds. La partie financière du business plan tient compte de toutes parties en amont (marché, marketing, ressources humaines) et catalyse ces informations avec une « traduction » financière. La cohérence de tout le projet peut donc se lire dans un plan financier où les ventes (quantités et prix) sont présentées, mais aussi toutes les charges variables et fixes avec une évolution généralement sur 3 ans ou 5 ans.
CASH IS KING !
Tout d’abord, vous devez lister vos besoins en immobilisations (soit tous les investissements nécessaires pour débuter votre activité). Il faut aussi déterminer le total des charges fixes et variables (coût de de production, de publicité, loyers, etc.). Par ailleurs, cela fait partie du programme de formation de BetterStudy dès les premiers chapitres de notre cours de comptabilité en ligne.
Le contenu didactique de BetterStudy inclut également les éléments comptables et juridiques à connaître lors d’une création d’entreprise (fondation) en tenant compte des apports en capital d’un fondateur et les implications au niveau de ce que l’entreprise possède, mais aussi ce qu’elle doit.
Dans les chapitres suivants du cours de BetterStudy, des éléments essentiels sont parcourus, tels que les amortissements comptables, les provisions au regard des différents types de risques encourus par l’entreprise – principalement le risque lié à l’insolvabilité des clients qui impacte, des éléments liés à la gestion des liquidités est également abordé pour sensibiliser les apprenants-es à ce point crucial qui en va de la survie de l’entreprise. La gestion des risques montre à l’investisseur que l’entrepreneur est conscient tous les enjeux liés à son entreprise et qu’il a un plan au cas où le risque survient.
Enfin, n’oubliez pas de tenir compte des frais de constitution de la société (notaire, avocat, formalités administratives) et des frais de développement (prototype et brevets si nécessaire). Les éléments liés aux investissements et la valorisation des actifs sont également abordés dans le cours de comptabilité en ligne de BetterStudy.
Pour obtenir de l’aide dans la fondation de la société, il est possible de s’adresser à une fiduciaire ou de passer par des organismes de conseils aux entrepreneurs comme IFJ par exemple.
Les prévisions financières servent à déterminer si le projet entrepreneurial est viable et dans quelles conditions le projet est viable ou pas. Si les conditions de succès sont réunies (selon le point de vue des bailleurs de fonds), des prêts peuvent être accordés et ou des investisseurs peuvent être intéressés de fournir un financement en prenant une participation au capital.
Il s’agit alors de bien comprendre les enjeux et implications des options de financement ci-dessus sur le contrôle de la société, notamment en ce qui concerne les droits sociaux (droit de votes selon la capital apporté ou d’autres considérations). Il s’agit aussi de déterminer les risques liés à un financement qui sont différents selon l’option de la dette ou d’une prise de participation dans le capital par un investisseur ou un groupe d’investisseurs.
Des organismes de soutien à l’entrepreneuriat comme la Fondetec pour les sociétés établies en ville de Genève ou Microcrédit Solidaire sont de potentiels partenaires pour lever des fonds en contractant un emprunt.
Des concours de business plan peuvent se faire également, par exemple avec Venturekick.
Avant de s’adresser à un organisme en particulier, il est possible de rencontrer un agent des services de la promotion économique de votre canton qui vous aiguillera vers les bonnes personnes et organisations.
Il reste encore des sources de financement participatif, comme le crowdfunding (financement par la foule avec ou sans contrepartie), le crowdinvesting (investisseurs prenant une participation au capital de la société), ou encore le crowdlending (prêt).
Des plateformes comme Wecan.fund, BeeInvested ou Raizers sont actives en Suisse romande. Ces plateformes de financement participatif offrent aux startups une alternative sérieuse et très intéressante aux banques traditionnelles qui sont préfèrent généralement entrer dans la danse à un stade plus mature de la société. Toutefois de frais de 4 à 8% du capital emprunté ou investi peuvent être prélevés et des frais d’analyse de dossier de plusieurs milliers de francs sont parfois demandés sans garantie que l’entreprise soit retenue pour une levée de fonds à travers le réseau de le plateforme.
Là aussi, il y a une sélection des dossiers pour maximiser les probabilités de se voir financé, ce qui est « normal ». Une plateforme de financement participatif ne peut pas proposer à son réseau des projets qui ne recèle pas un potentiel économique et sans avoir évalué la solidité et les risques du projet entrepreneurial.
Il est à noter que les banques ne sont généralement pas les bons interlocuteurs pour des sociétés en phase de démarrage pour qui le risque est trop élevé avec ce type d’entreprises. Dans certains cas exceptionnels, il est possible toutefois de se faire financer par des programmes spécifiques de financement de startup, par exemple avec la Banque Alternative, la BCV ou encore d’obtenir un cautionnement, par exemple avec la FAE à Genève, pour obtenir plus facilement un prêt.
De façon générale, il faut garder à l’esprit qu’il n’est jamais facile de lever des fonds. C’est un processus très long et pénible, à moins que l’entreprise soit en mesure de présenter des indicateurs de performances exceptionnels (le niveau des ventes et des marges, croissance du nombre d’utilisateurs ou de clients, visibilité, expérience de l’équipe de management et capacité à attirer des talents).
Souvent, les offres de ses institutions financières se limitent à l’ouverture d’un compte avec des conditions préférentielles. C’est ce que fait Postfinance par exemple si l’entrepreneur prend un package en passant par un organisme comme IFJ qui vous aide à fonder une société (fondation avec un acte authentique auprès d’un notaire, inscription au registre du commerce cantonal, etc.).
13. Raison sociale ou forme juridique
Prenez connaissance des structures juridiques possibles et choisissez celle qui vous convient. Principales structures juridiques : Société en nom collectif (SNC), Société à responsabilité limitée (SARL) et Société Anonyme (S.A.). Ce point est également abordé par notre institut BetterStudy, dans nos formations comptables.
Conclusion
Les informations ci-dessus apparaissent comme étant essentielles pour la rédaction d’un business plan. Néanmoins, il n’est pas nécessaire de suivre exactement ces points les uns après les autres et une présentation différentes de ces informations sont possibles.
Le business plan est avant tout un document pour l’entrepreneur et les investisseurs, voire les partenaires, qui doit permettre de comprendre le contexte environnemental interne et externe dans lequel l’entreprise s’inscrit et veut évoluer. Le business plan permet de capter rapidement (généralement en 20 pages) où l’entreprise se trouve dans son projet et jusqu’où l’entreprise sera capable d’aller compte tenu des opportunité et menaces du marché (tendances du marché, concurrence, etc.) et des forces et faiblesses de l’entreprise.
Il ne faut pas pour autant que l’entrepreneur reste « prisonnier » de son business plan, car souvent la réalité des affaires est bien différente de ce qui a été prévu sur le papier ou dans l’esprit de l’entrepreneur. Le business plan est tout de même utile pour poser la démarche et la réflexion, mais doit être utilisé comme un outil évolutif selon les apprentissages acquis sur le terrain par diverses sources d’informations comme les clients, les fournisseurs, les experts, les études de marché, la presse, etc.
En tous les cas, comme le dit l’adage, il vaut mieux avoir un mauvais plan que pas de plan du tout.
Voici un modèle de business plan proposé par la banque UBS, mais il y en a d’autres.
Dans la dernière partie de cet article, vous trouverez les formations qui existent pour s’initier à entrepreneuriat en Suisse. Ces formations peuvent être plus ou moins courtes, plus ou moins pratiques (avec une application) et plus ou moins reconnues selon le diplôme de l’école choisie pour se former. Vous trouverez aussi une vidéo très intéressante pour avoir un aperçu de comment lancer son entreprise.
Source : Le créateur d’entreprises et de projets – Editions JMB
Nota bene
Se former pour maximiser les opportunités de réussir dans sa carrière
Les entrepreneurs ont besoin de toute une panoplie de compétences. Certes, il ne faut pas attendre de les acquérir toutes avant de démarrer une entreprise. Il s’agit d’apprendre de façon permanente. Les (bons) entrepreneurs mettent en effet en place un système d’apprentissage permanent et il y a beaucoup de sources d’acquisition d’information ou de connaissances au niveau du marché (clients, concurrents, fournisseurs, distributeurs, etc.) au niveau technologique, etc. Une des principales sources d’acquisition de connaissances est bien sûr la formation.
Tout entrepreneur a besoin de compétences managériales (gestion d’entreprise). Les compétences clés sont notamment le marketing et la finance (qui inclut la comptabilité).
HEG Fribourg (Haute école de gestion de Fribourg) propose un master en entrepreneuriat (Master HES-SO in Business Administration, orientation in entrepreneurship, innovation & growth) qui est un excellent point de départ pour encourager les plus jeunes à lancer leur entreprise. Le Professeur Rico Baldegger, Directeur de HEG Fribourg, a fait de l’entrepreneuriat un axe stratégique pour son école et a tissé un important réseau avec des universités et hautes écoles à l’étranger.
La HEVs à Sierre (Haute école du Valais) a aussi un programme de formation pour sensibiliser les étudiants-es des hautes écoles de gestion de Suisse romande à la création d’entreprise avec Business Experience dirigé par le Professeur Antoine Perruchoud, responsable de l’institut Entrepreneuriat & Management. Ce programme a des places limitées et les participants-es font l’objet d’une sélection sur dossier et interview.
Pour ma part, j’ai suivi ces deux programmes de formations que j’ai trouvé excellents. Je me suis senti en confiance pour lancer mon entreprise BetterStudy, une education technology startup qui propose un cours de comptabilité générale 100% en ligne.
Grâce notamment au Professeur Baldegger et au Professeur Perruchoud, j’ai par ailleurs pu écrire ma thèse de master à Hangzhou, en Chine pendant un semestre d’études.
Cela m’a non seulement permis de vivre une expérience personnelle incroyable sur la plan humain, mais cela m’a également permis de développer des compétences sociales et d’adaptation à un contexte environnemental radicalement différent de la Suisse et du monde occidental en général. Ces compétences me servent encore aujourd’hui dans ma vie entrepreneuriale.
Grâce à ce que j’ai appris au cours de mes études supérieures et avec l’aide précieuse de mon mon équipe, j’ai réussi à emmener BetterStudy étape par étape jusqu’à en faire une marque utilisée par les meilleures écoles comme HEG Genève (Haute école de gestion de Genève), la HETS à Genève (Haute école de travail social), l’Etat de Genève ainsi que d’autres écoles de comptabilité.
Notre coeur de cible est la formation continue pour des adultes (privés) qui cherchent à changer de vie professionnelle et personnelle en travaillant dans le secteur de la finance et la comptabilité.
Quel que soit le projet de chaque apprenant-e, que cela soit pour travailler dans la comptabilité, se lancer en tant qu’indépendant, ou encore créer une entreprise, la maîtrise des compétences professionnelles propre à son objectif est la clé du succès.
La formation est donc un investissement à court, moyen et long terme qui s’avère extrêmement utile pour concrétiser ses projets d’évolution de carrière ou de changement de vie avec une nouvelle voie professionnelle.
Le premier pas dans votre formation entrepreneuriale
Il existe de nombreuses ressources en ligne pour se sensibiliser à l’entrepreneuriat. C’est une excellente façon de commencer sa formation entrepreneuriale, qui plus est de façon gratuite et à son rythme. Cependant, il ne suffit pas d’écouter des vidéos de cours en ligne pour devenir entrepreneur. Il est important d’appliquer ce que l’on apprend soit en faisant des projets d’application soit en se lançant concrètement. Et le fait d’être inscrit dans un institut ou une école est un avantage indéniable pour développer des compétences.
Je recommande aussi d’écouter quelques vidéos des cours donné par Oussama Ammar, co-fondateur de TheFamily, un organisme privé français de soutien au démarrage aux startups qui prend des participations dans les jeunes entreprises qu’elle soutient. Oussama Ammar est intervenant totalement captivant et motivant avec une solide expertise et expérience dans l’entrepreneuriat en phase de démarrage et de croissance (early stage et growth stage)