Après une série d’articles sur les salaires dans les métiers de la finance et la comptabilité en Suisse, nous démarrons maintenant une nouvelle série d’articles, cette fois sur le thème de la recherche d’emploi. Commencer à rechercher un emploi correctement permet d’accroître vos chances d’obtenir l’emploi que vous ciblez de façon plus rapide et avec de meilleures conditions de travail.
La raison pour laquelle nous avons décidé chez BetterStudy de traiter cette problématique est que nos apprenants-es se forment dans notre institut principalement pour justement trouver un nouvel emploi, changer d’emploi ou évoluer d’une façon ou d’une autre dans leur carrière. En plus de former nos apprenants-es, nous considérons qu’il est primordial que nous leur donnions des informations pertinentes sur la recherche d’un travail. En effet, leur formation n’est qu’une étape dans leur processus de changement de vie professionnelle et personnelle.
La recherche d’un travail, que cela soit dans les métiers de la finance et la comptabilité ou dans un autre domaine d’activité, demande de suivre des étapes pour atteindre ses objectifs plus rapidement. Pour bien démarrer sa recherche d’emploi, il faut de créer les conditions favorables afin de maximiser les opportunités d’emploi et de concrétiser sa recherche d’un travail en décrochant un entretien d’embauche, puis d’être sélectionné pour un éventuel deuxième ou troisième entretien. L’objectif final est bien entendu d’obtenir le poste de travail ciblé.
Nous verrons des approches classiques pour trouver un emploi. Ces approches traditionnelles sont nécessaires à connaître pour les appliquer de façon constante. Nous verrons aussi des approches et techniques qui sortent de l’ordinaire (plus audacieuses et indirectes) et qui sont tout à fait efficaces. Ces techniques alternatives de recherche d’emploi s’apparente plus à une démarche entrepreneuriale. Finalement, ce serait appliquer des méthodes entrepreneuriales pour rechercher un emploi comme un-e entrepreneur-e.
Nous commençons ici avec des approches classiques de la recherche d’un emploi pour le marché du travail en Suisse :
Prendre le temps qu’il faut pour démarrer sa recherche dans les meilleures conditions
Investir le temps nécessaire pour sa recherche d’un travail
Se mettre en quête d’un emploi nécessite incontestablement du temps et des efforts et donc de la patience, mais aussi de l’organisation et de la discipline. A ce propos, il faut entreprendre un certain nombre de démarches et entamer des actions efficaces, efficientes et bien étudiées en vue de dénicher le bon emploi.
Et pour réussir ce défi il faut y consacrer du temps. Evidemment la mise en place d’une méthodologie judicieusement réfléchie assure l’optimisation de la gestion du temps et l’efficience des démarches entreprises.
Pour cet article, nous partons du principe que les objectifs professionnels et personnels ont déjà été définis. Idéalement, en amont, un bilan de compétences aura été fait. Par ailleurs, bien que le bilan de compétences soit un processus long et intense en énergie, cela peut s’avérer très utile à moyen et long terme pour les personnes ayant un parcours professionnel diversifié et qui ne savent pas clairement quelle voie professionnelle choisir.
Se préparer pour rendre sa recherche d’emploi plus efficace
Organiser et ranger son espace de travail
Avant d’entreprendre toute recherche d’emploi, il importe tout d’abord d’aménager un espace de travail dévolu à sa recherche d’emploi. Ensuite, il est indiqué de procéder à un peu d’organisation et de rangement dans son espace de travail.
Le but est de se débarrasser des dossiers et fichiers inutiles et vue de gagner en efficacité et en pertinence. C’est une opportunité aussi de mettre à jour son carnet de contacts en vue d’identifier ceux qui sont valides et qui peuvent constituer une plus-value dans cette démarche de recherche d’un poste. De ce fait, il est absolument nécessaire d’actualiser ses contacts! Par ailleurs, le réseau de relations peut tout autant être professionnel que personnel.
Il est intéressant aussi d’identifier les personnes intéressantes autour de vos personnes de contacts, soit le réseau de votre réseau. Des outils comme le réseau professionnel Linkedin permet facilement de trouver les personnes intéressantes. Toutefois, il ne s’agit pas de contacter son réseau tout azimut sous peine de se voir ignorer, voire exclure. Une approche intelligente avec tact et doigté est donc nécessaire. En Suisse romande, c’est Linkedin qui est le réseau professionnel le plus utilisé.
Faire le suivi du processus de recherche d’un “job”
On ne peut se lancer à l’aveuglette dans la recherche d’un travail. Il faut en effet d’abord penser à actualiser son CV et son profil sur les réseaux sociaux. Puis, dans un deuxième temps, il faut bien sûr consulter les différentes annonces correspondant à son profil et rédiger une lettre de motivation plus en adéquation avec les offres.
En vue de faciliter le suivi, la création d’un tableau résumant les différentes actions et les démarches entreprises est hautement recommandée. Ce tableau doit être régulièrement actualisé pour assurer la fluidité du suivi et une visibilité des étapes à entreprendre. Faire le point c’est bien, mais il ne faut pas non plus oublier de prévoir du temps pour lancer de nouvelles recherches de façon hebdomadaire en fonction de sa spécialité, sans omettre de fréquenter les salons d’emploi et les séminaires dédiés au recrutement.
Pour gagner en efficacité, il est possible d’interagir avec d’autres personnes en recherche de travail, notamment pour diagnostiquer les forces et les faiblesses des différentes actions et redresser le cas échéant. C’est une option intéressante pour rester au courant des dernières opportunités. Dans le cadre de sa quête d’emploi, les appels téléphoniques sont incontournables et il serait judicieux de préparer une liste des employeurs potentiels à contacter et de prendre note des différents échanges pour assurer un suivi rigoureux et efficace.
Planifier les tâches de sa recherche d’emploi
La planification est la clé du succès dans toute action et un travail bien planifié est à moitié fait. Une telle action permet de rester concentré et de ne pas éparpiller ses efforts en tâches inutiles. Il importe donc de fixer des objectifs clairs et bien définis, mais surtout réalisables. Il faut prévoir également un temps pour la recherche mais aussi des pauses régulières pour recharger ses batteries et investir ses efforts dans la durée. Pouvoir consacrer du temps pour sa famille et la pratique de ses loisirs est très important en vue de continuer sa quête tout en restant motivé. Il est nécessaire aussi d’inclure dans son planning une journée libre pour gérer les imprévus.
Multiplier les moyens et les outils de recherche d’emploi est un must pour maximiser ses chances notamment en visitant les différents moteurs de recherche d’emploi et les sites spécialisés tels que LinkedIn, Travailler-en-Suisse.ch, etc. C’est un travail de longue haleine qui requiert beaucoup de temps et d’effort mais surtout de la rigueur et de la planification.
Faire un planning pour sa recherche d’emploi
Se mettre en quête d’un emploi est un vrai parcours de combattant qui requiert de la rigueur et du temps. De nombreuses tâches et actions relèvent de cette recherche du travail et une bonne organisation des différentes démarches entreprises permet une meilleure gestion, une bonne hiérarchisation des priorités et une grande efficacité dans le suivi. D’où la nécessite de mettre en place un planning détaillé.
Planifier sa semaine pour rendre sa recherche d’emploi plus efficiente
La mise en place d’un planning doit être faite en début de semaine, en vue d’avoir une meilleure visibilité pour les tâches à faire les jours suivants. C’est un dispositif indispensable en matière d’organisation des tâches à accomplir, leur hiérarchisation et leur suivi pour ne rien omettre. Élaborer un planning permet de gérer les priorités et ne rien laisser au hasard.
Chaque journée est bien planifiée avec des tâches différentes à accomplir en vue d’adopter le bon rythme sans tomber dans la monotonie. Le planning doit contenir le détail des actions et des démarches à entreprendre comme l’actualisation du CV, la relance du réseau des connaissances et des contacts, la contribution aux groupes de discussion, la visite des salons et conférences, l’établissement de nouveaux contacts, l’envoi de candidatures spontanées ou en réponse à des offres d’emploi publiées, etc.
Les tâches sont programmées sur des plages horaires, généralement de deux heures et ce dans le but de gagner en efficacité et en pertinence. Il faut prévoir aussi un tableau de bord pour le suivi, permettant de résumer les différentes actions à entreprendre, les contacts, les rendez-vous et meetings, les appels téléphoniques et les tâches qui restent à faire. Il est très important de prévoir des notes et des résumés synthétisant les communications et les discussions des réunions et des rencontres.
Bien doser son planning de sa recherche d’emploi
Une bonne organisation est la clé du succès dans la recherche d’un travail. Plus le planning est bien établi et les différentes actions à entreprendre sont organisées, plus les résultats sont imminents et tangibles. Il faut tenir compte de sa situation présente au moment de concevoir le planning, car il va sans dire qu’un candidat en poste dispose de moins de temps que quelqu’un d’inactif.
Ceci dit, il faut rester vigilant quant à la fixation des objectifs, qui doivent être réalistes et réalisables. Autrement on va obtenir des plannings chargés et peu pertinents qui seront causes de stress et de démotivation.
Il est très important aussi de prévoir des moments de détente et de loisir dans le planning hebdomadaire. Une telle initiative permet de décompresser, de recharger ses batteries, de rester positif. La rencontre des amis et de la famille et la pratique de ses loisirs apportent un équilibre au planning et stimule la motivation.
En définitive, il s’agit de trouver le bon dosage pour ne pas tomber dans le piège d’un plan d’actions trop ou peu chargé, qui dans un cas comme dans l’autre, sera inefficace et ne générera que peu de résultats.
Mettre au point et réajuster son planning
Un bon planning pour maximiser ses chances de trouver un travail ne peut être figé, car il faut tenir compte des différentes variables et des divers imprévus pouvant survenir. L’idéal c’est de miser sur sa flexibilité. En effet, il y a toujours des urgences, des décalages et autres facteurs qui peuvent surgir à l’improviste et des adaptations et ajustements en temps réel doivent être intégrés.
Par moment, il s’agit donc de garder une part de flexibilité et prendre un certain recul pour s’adapter aux changements de situation quand bien même un planning a été défini. Il faut alors faire appel à son bon sens en tant que personne en recherche d’emploi pour évaluer la situation régulièrement.
Rechercher un travail est en fait un vrai job
En bref, la recherche d’un travail peut être considéré comme un travail en soi…
Avant de poursuivre avec les éléments “traditionnels” à faire pour débuter la recherche d’un travail dans de bonnes conditions, nous vous proposons de visionner une vidéo sur une méthode à utiliser pour atteindre le but de votre projet professionnel.
Cette vidéo propose un outil qui peut vous aider à définir des objectifs selon une méthode utilisée pour différents domaines, que cela soit dans la gestion d’une société, d’activité de loisirs ou justement une recherche d’emploi. Il s’agit de la méthode SMART :
Définir ses attentes professionnelles et personnelles
Faire un bilan de ses attentes
La recherche d’un travail est une quête exigeante qui nécessite une longue démarche, mais avant tout il faut faire un bilan de ses attentes. Cette initiative permet de déterminer l’orientation de sa quête avec précision. Tout commence par une vue globale sur le parcours entamé jusque-là par le candidat, les postes occupés et les tâches exercées ce qui aide dans la détermination des atouts et des forces mais aussi les attentes et les perspectives d’avenir. La clarté de la vision permet de rendre la candidature beaucoup plus attractive.
Diagnostiquer ses expériences précédentes, ses aptitudes et ses atouts
Analyser son passé professionnel permet de connaitre ses forces et ses faiblesses, en plus d’avoir un éclairage sur ses atouts et ses aptitudes en vue de les mettre en avant. C’est aussi une opportunité pour déterminer avec clarté et précision ses penchants et sa vision d’avenir.
Un tel diagnostic offre la possibilité de définir ses attentes dans la cohésion avec ses possibilités et en tenant compte de ses limites et ses lacunes. Dans ce sens le candidat saura à quelle position il ne peut prétendre sans avoir les compétences requises. Se renseigner auprès de son entourage peut être une aide considérable surtout pour prendre du recul et avoir un avis objectif. C’est une opportunité pour définir les entraves à l’exercice d’une profession et se donner les moyens pour concrétiser ses ambitions à travers notamment des stages, des formations, etc.
Bien entendu, connaître ses atouts (forces) est un bon moyen de les communiquer lors d’un entretien d’embauche ou pour les inscrire dans le curriculum vitae. Toutefois, il est important d’identifier ses points d’améliorations (faiblesses) afin de proposer un plan pour les contrecarrer ou une alternative pour contourner les obstacles que cela pourrait constituer dans l’obtention d’un poste de travail.
Définir ses attentes
Définir ses attentes personnelles et professionnelles est très important, avant de prétendre à une position. Il faut que le poste ainsi que le domaine d’activité soient attractifs de même que les conditions de travail. Il est important de savoir si on peut travailler en équipe, comme il est impératif de se renseigner sur les possibilités d’évolution etc.
Autant de questions qu’il faut se poser en fonction de ses objectifs personnels et professionnels. A ce propos la vie personnelle peut influencer grandement ses priorités et donc le choix et l’évolution de la carrière professionnelle et par ricochet l’orientation des recherches.
Les possibilités d’avancement et d’évolution sur le moyen et le long terme constituent un élément non négligeable dans la quête d’un emploi. Car le candidat doit choisir un poste qui s’inscrit dans son plan de carrière et qui répond à ses attentes professionnelles. Ceci dit, les objectifs et les attentes doivent être réalistes autrement la quête d’un job peut se révéler difficile voire infructueuse.
Faire un bilan de compétences
Mettre en valeur sa candidature à travers un bilan des attentes
Une fois la définition des objectifs et des attentes est bien déterminée, il serait temps de se donner les moyens et de justifier sa motivation. L’aspect professionnel et l’importance du poste doivent prévaloir sur les considérations matérielles.
Au moment de l’entretien, l’employeur doit percevoir l’intérêt du candidat vis-à-vis du poste et de l’entreprise. A travers les questions posées par le candidat, le recruteur peut sentir s’il s’est déjà renseigné sur la structure et son activité et se renseigner par la même occasion, sur sa motivation. C’est aussi un moyen de sonder son engagement sur le long terme au sein de l’entreprise.
La recherche d’un travail est une opportunité pour faire un diagnostic et établir un bilan sur ses objectifs et ses priorités aussi bien personnelles que professionnelles. C’est aussi le moment pour décider de l’orientation de sa carrière, du salaire convoité et du type de structure ciblée. Evidemment en déterminant ses attentes il faut rester souple et garder à l’esprit que le poste idéal n’existe pas sur le marché de l’emploi.
Faire un bilan de ses compétences
Établir un bilan de compétences est une initiative qui se généralise graduellement au regard de son importance dans la carrière professionnelle d’une personne. Ceci dit, il importe de comprendre le déroulement et l’utilité d’une telle démarche. En tenant compte des différentes variables et des divers contextes dans lesquels est entrepris le bilan de compétences, il faut dire que le procédé est relativement standard, dont les retombées varient en fonction de l’engagement et l’investissement du candidat.
Recourir au bilan de compétences
Le changement de position est très courant dans un parcours professionnel et il dépend fortement de la variation de l’offre et de la demande sur le marché de l’emploi. Et c’est ce qui explique la nécessité d’une mise au point professionnelle en mettant en place des outils et des procédés adéquats d’évaluation de carrière et des compétences. Une démarche qui se fait urgente dans le cas de valorisation des acquis, de reprise d’une activité professionnelle après une phase d’interruption, etc. Un bilan de compétences est également requis pour prétendre à une promotion ainsi que dans le cas d’une réorientation de carrière ou une restructuration.
Investir du temps pour le bon déroulement d’un bilan de compétences
La mise en place d’un bilan de compétences requiert un engagement sans failles de la part du candidat, car il implique d’y investir beaucoup d’efforts et de temps. Cette démarche renvoie à l’introspection avec l’assistance d’un conseiller qui trace les lignes directives de ce bilan. Le point de départ est la détermination des besoins et des prétentions personnels du candidat. Il est suivi par une identification des compétences et des qualifications à mettre en avant pour édifier un projet professionnel réaliste et réalisable.
La réalisation d’un bilan de compétences ne peut être faite que si le candidat est prêt à s’y engager car il va entreprendre une remise en question profonde et sincère en vue d’en tirer le maximum de profit.
Utiliser les retombées du bilan de compétences
L’investissement du bénéficiaire permet de tirer d’innombrables bénéfices d’un bilan de compétences. A travers le diagnostic et la remise en question on dispose d’une meilleure visibilité de ses potentialités et de ses compétences ce qui dynamise la confiance en soi. Cette démarche peut être fort utile après une période difficile. A travers une meilleure compréhension de soi et de son entourage et une prise de conscience de ses aptitudes personnelles et professionnelles, on dispose de tous les atouts pour avancer et se créer de nouvelles opportunités, tout en évitant les erreurs passées. Le bilan de compétences représente une opportunité pour préparer une reconversion ou une réorientation de carrière.
C’est un dispositif de gestion de carrière qui est devenu incontournable dans la vie professionnelle. L’établissement de ce bilan n’est que le point de départ, et c’est en procédant à une autoévaluation régulière qu’on peut bénéficier de meilleures retombées.
Faire son autoévaluation
S’autoévaluer
Avoir un projet professionnel bien défini facilite grandement la quête d’emploi. En fait on ne peut postuler pour toutes les annonces publiées, il s’agit de bien cibler celles qui correspondent exactement à ses attentes, d’où le besoin de s’autoévaluer. Une démarche qui est aussi importante que la mise en place d’un bilan de compétences.
Réfléchir à son autoévaluation
Procéder à une autoévaluation permet d’avoir une réflexion immédiate sur ses qualités, ses qualifications, ses forces, ses faiblesses et ses motivations. Une telle démarche est nécessaire dans la mesure où elle sert de base pour présenter une candidature soignée et convaincante à son futur employeur. C’est aussi un moyen efficace et pertinent pour bien préparer les entretiens d’embauche.
Cette autoévaluation est évolutive et ne peut être figée, car elle renvoie vers des objectifs, des qualifications et des compétences déterminés à un moment donné. C’est aussi un moyen pour définir le secteur d’activité à choisir et d’évaluer ses débouchés, de même que d’évaluer la qualité de son réseautage dans un domaine particulier. Il s’agit d’une opportunité pour juger s’il faut aller vers une petite structure ou une grande entreprise. C’est aussi une chance pour analyser ses dispositions en matière de mobilité en tenant compte de l’intérêt de la position et de ses engagements personnels et familiaux. Plus important encore, c’est l’occasion à saisir pour comprendre et assimiler ses motivations profondes.
Définir des aptitudes et des compétences
Définir avec exactitude et justesse ses aptitudes personnelles et professionnelles, peut s’avérer une démarche délicate, mais elle est requise pour pouvoir valoriser sa candidature et se distinguer par rapport aux autres concurrents. La méthodologie à adopter consiste à créer une arborescence de ses qualifications et ses compétences en partant du domaine, pour évoluer vers la compétence et l’activité. Un autre procédé dit STAR est également adopté, il s’agit d’avancer de la situation, puis la tâche vers l’action et le résultat.
L’établissement d’une liste exhaustive de ses aptitudes, facilite grandement l’autoévaluation. Il faut donc déterminer les atouts qui seront profitables à l’entreprise, sa capacité à diriger une équipe de travail et à gérer la pression. Il ne faut pas négliger de mettre en avant les compétences acquises lors des expériences professionnelles précédentes. Dresser un listing de ses forces et ses faiblesses permet d’avoir une vision globale, de pouvoir les présenter à son avantage. Cette autoévaluation ne peut être effective et complète que si elle est associée à un bilan de compétences objectif.
Profiter de son autoévaluation
Faire une autoévaluation n’est pas une finalité en soi, car cette démarche vise à avoir une bonne préparation pour les entrevues d’embauche. Il est nécessaire de procéder à une révision de son CV afin de garder le contrôle de la situation lors des entretiens, notamment en mettant en avant son expérience professionnelle et ses qualités. Il s’agit de gagner en confiance et en aisance pour pouvoir communiquer avec force ses capacités et ses aptitudes tout en soulignant leur profitabilité à l’entreprise. Un employeur cherche surtout à tirer avantage des compétences d’un candidat et sa contribution future dans le développement de la structure dans le cadre de sa profession.
En substance, le fait de s’autoévaluer constitue une démarche indispensable dans la quête d’emploi. Elle nécessite un sérieux travail d’introspection et de remise en question. Mais ses retombées sont indéniables sur la valorisation de la candidature notamment au moment des entretiens d’embauche.
Apprendre à se connaître pour mieux définir ses objectifs et son projet professionnel
Définir ses priorités personnelles et professionnelles
La détermination des priorités aussi bien au niveau personnel que professionnel est une étape importante pour la mise en place d’un plan de carrière clair et précis. Ceci dit, il faut bien maîtriser la procédure de l’élaboration d’un projet de carrière qui assure l’épanouissement de la personne dans sa vie personnelle et professionnelle.
Se connaître pour agir efficacement
La connaissance de soi est un facteur majeur dans le succès professionnel. En effet il faut dresser un bilan personnel déterminant les principaux traits de la personnalité, les envies, les atouts, les aptitudes et les expériences personnelles à valoriser.
Un tel diagnostic facilite l’identification des positions les plus en adéquation avec ses motivations et ses préférences. C’est aussi un moyen efficace pour établir un plan d’action visant l’amélioration de sa candidature. Un tel bilan permet d’éclairer ses lacunes et de s’orienter vers un apprentissage, un perfectionnement ou une formation en langue étrangère, etc.
Un avis objectif d’une partie tierce peut s’avérer fort utile pour mettre en place un plan de compétences pertinent. Il ne faut pas hésiter à demander assistance et conseil à son entourage. Il est très important de dénicher le poste qui répond le plus possible à ses attentes personnelles et professionnelles.
Se déterminer au niveau de ses attentes
Un bilan de carrière éclaire les expériences passées du candidat et l’aide à mieux comprendre ses motivations. Il serait avisé de déterminer avec précision ses priorités et de les hiérarchiser. C’est un outil efficace pour savoir où faut-il orienter ses recherches d’emploi tout en tenant compte des facteurs et éléments objectifs et rationnels.
A travers ce bilan et la hiérarchisation des priorités, on peut plus facilement concéder des éléments de moindre importance pour réussir son projet professionnel. Ainsi si le candidat est confronté à un poste avec des horaires difficiles, il peut trouver ses solutions plus pondérées à travers la réorganisation de son emploi de temps. Ou si la position convoitée est géographiquement lointaine, il doit étudier ses possibilités de mobilité et de déménagement.
Définir clairement son projet professionnel
Lorsque l’on connaît ses aspirations et ses motivations, il serait temps de mettre en marche son projet professionnel. Un tel projet doit être flexible pour s’adapter aux différentes variables pouvant surgir à tout instant. Ainsi si la position proposée requiert plus de compétences, il faut penser à les acquérir ou à les perfectionner. Il est primordial qu’un projet professionnel soit adapté à ses aspirations personnelles, notamment en matière d’évolution, de promotion et du développement de nouvelles compétences.
Il faut réfléchir à la valeur ajoutée du poste et les possibilités d’évolution et d’avancement que ce soit pour intégrer un nouveau secteur ou pour accéder à une position supérieure. La flexibilité du projet professionnel est nécessaire, mais il ne faut pas qu’il manque de solidité.
A ce propos, il faut que le plan de carrière soit clair et cohérent pour mieux convaincre un futur employeur. Il doit démontrer sa détermination et sa motivation mais se répercuter négativement sur sa vie privée. Il n’est pas question de sacrifier sa vie personnelle pour réussir sa carrière, car il faut penser à l’épanouissement sur le long terme.
Cibler le type d’entreprise qui nous correspondra le mieux
Identifier l’entreprise qui nous correspondra permet non seulement de s’épanouir dans l’exercice de sa profession, mais aussi dans le contexte environnemental dans lequel nous évoluerons. En effet, on aura beau faire le travail de nos rêves, si l’ambiance de travail ou le type d’entreprise (plus ou moins hiérarchique, plus ou moins administratif) n’est pas accordé à nos attentes, cela posera problème ultérieurement.
Il s’agit à nouveau de bien se connaître pour trouver les conditions de travail entrant en adéquation avec nos visions et besoins. Par exemple, selon le besoin d’autonomie dans l’organisation du travail ou les prises de décisions, le degré de procédure avec lesquelles on se sentira à l’aise, le degré de diversité de tâches que l’on souhaite prendre en charge, un type d’entreprise plutôt qu’un autre correspondra mieux à chaque profil de personnalité ou de compétences.
Voici les éléments clés à prendre en compte pour anticiper cette problématique et prendre les bonnes décisions pour bien gérer sa carrière de façon harmonieuse :
Choisir son type d’entreprise
Un bilan des attentes ne peut être bien établi que dans la mesure où l’on a une idée claire du type d’entreprise dans lequel l’on souhaite travailler. Il importe donc de bien choisir la structure à rejoindre en se basant sur les informations réunies au sujet des PME et des grandes entreprises. En plus des infos sur les postes proposés et qui correspondent au mieux à ses attentes personnelles et professionnelles.
Choisir entre une PME et grande structure
Il faut distinguer entre le travail dans une petite et grande entreprise (plus de 250 employé-es) ou groupes (jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’employés-es). Il ne s’agit pas seulement d’une différence de taille mais aussi des méthodes et des exigences de travail dans l’une ou l’autre qui ne sont pas les mêmes. Dans une PME, le personnel doit être polyvalent, autonome, réactif, et disponible. De telles exigences s’expliquent par le fait que les effectifs sont réduits, de même que les moyens. Et par ricochet une personne s’occupe de nombreuses tâches à la fois voire remplacer un collègue absent en cas de besoin. De telles contraintes sont compensées par une plus grande liberté dans l’exécution de ses fonctions et un plus vaste champ pour les initiatives.
Au moment où une grosse structure dispose de plus de moyens financiers, logistiques et humains, en plus d’une bonne organisation, elle ne laisse pas grand espace pour la prise d’initiatives qui reste très limitée. Ceci dit le personnel profite de plus de possibilités d’avancement et plus d’avantages sociaux. Il ne s’agit pas ici de favoriser l’une ou l’autre des options, car tout dépend du candidat, ses besoins et aspirations, son plan de carrière et ses compétences.
S’informer sur l’entreprise et sa culture
Un candidat ne peut juste intégrer une entreprise en ignorant tout de ses pratiques, ses valeurs et sa culture. Il est nécessaire de s’informer sur la structure et son activité avant de fixer son choix. La collecte des informations est possible à travers les dossiers de presse, le réseautage, le site internet de l’entreprise, etc.
C’est une étape importante pour connaitre mieux la structure, ses réalisations, l’image qu’elle véhicule, les valeurs qu’elle promeut et défend, ses potentialités et ses limites. Il est également possible de se renseigner en entrant en contact avec le personnel de la structure, ses prestataires et ses partenaires. Il ne faut pas hésiter à visiter les lieux pour évaluer l’ambiance professionnelle qui y règne.
Faire correspondance la position dans l’entreprise avec ses attentes
Lorsque l’on a identifié les exigences de la position proposée, il serait temps de les confronter à ses attentes et exigences personnelles et professionnelles. Il faut évidemment évaluer l’impact du poste sur le plan de carrière et la valeur ajoutée qu’il va apporter au candidat. Il faut également estimer les concessions exigées, l’adéquation du poste à ses attentes et à sa vie privée, le degré d’épanouissement offert par la fonction et la position hiérarchique dans l’organisation de l’entreprise.
Comme il faut prendre note des conditions d’évolution et d’avancement, de la rémunération proposée et sa correspondance avec les prétentions salariales du candidat, entre autres éléments qui influencent la décision de rejoindre l’entreprise ou pas. Autant de points à étudier avec grand soin avant de prendre sa décision finale, sous l’éclairage du déroulement de l’entretien d’embauche.
Le choix du type de structure à rejoindre constitue un élément-clé dans le bilan des attentes. Une telle démarche est nécessaire pour prendre la bonne décision qui répond exactement à ses attentes personnelles et professionnelles.
Anticiper les questions sur le salaire
Déterminer son choix de salaire
Préciser ses prétentions salariales est un facteur important dans la constitution du bilan des attentes. La rémunération étant variable selon divers critères tels que l’expérience, le secteur d’activité de l’entreprise, la maîtrise des langues, le niveau de formation, la région géographique, etc., mais aussi l’offre et la demande de certaines compétences sur ce marché. En effet, le marché du travail est un marché où des employeurs demandent des compétences professionnelles (hard skills) et sociales (soft skills) et où des travailleurs offrent leurs temps et savoir-faire.
Compte tenu de tous ces paramètres, il est important d’adopter la bonne méthode pour déterminer sa valeur exacte sur le marché du travail. Il est important aussi de disposer de tous les atouts pour négocier ou renégocier le salaire.
Pour se faire une idée du salaire qu’on peut prétendre, il existe des études salariales ou des calculateurs de salaires sur lesquels l’on peut notamment s’appuyer comme base de négociation pour un salaire dans un entretien d’embauche.
Estimer la valeur de ses compétences sur le marché du travail
L’estimation d’une proposition ou d’une prétention salariale ne peut être fiable et juste que dans la mesure où on connaît sa vraie valeur sur le marché. La première étape est de recouper des renseignements à travers le réseau de ses contacts et en utilisant les calculateurs officiels qui permettent d’obtenir une fourchette de référence pour sa rémunération.
Evidemment au moment de se renseigner sur le salaire pratiqué sur le marché, il convient de tenir compte d’un certain nombre de critères et de variables comme la taille de la structure, la zone géographique où elle opère, l’ancienneté, etc.). La rémunération se compose aussi bien de la rétribution financière que des avantages en nature qui lui sont liés comme la voiture de service, le treizième mois, les primes, etc. Ce sont des éléments à ne pas négliger ! D’un autre côté il faut prêter une grande attention au fait que le salaire est exprimé en brut ou en net.
Il s’agit de s’informer sur le système social suisse avec les différentes cotisations sociales prélevées auprès des employés, mais aussi des employeurs. Par exemple, la participation au 1er et 2ème pilier est normalement paritaire, c’est-à-dire prise en charge à hauteur de moitié par l’employé et l’autre moitié par l’employeur. Cependant, certains employeurs, comme les banques, généralement les grandes entreprises, l’Etat sont des employeurs qui contribuent davantage au 2ème pilier que les autres entreprises. Cela peut être pris en considération pour choisir l’entreprise pour laquelle travailler, mais cela peut aussi être mis dans la balance en ce qui concerne les questions salariales.
Indépendamment du salaire, les questions liées au nombre de jours de vacances ou congés accordés pour des événements de vie (mariage, décès d’un proche, naissance, etc.) peut être considéré également.
Optimiser ou accroître la valeur de ses compétences sur le marché du travail
Obtenir le salaire convoité ne peut être possible que si on démontre ses aptitudes et compétences lors des entretiens d’embauche. C’est l’occasion de faire bonne impression en mettant en avant sa motivation, son engagement, sa capacité d’évolution et la plus-value à apporter à l’entreprise. Il ne faut pas hésiter à valoriser son parcours universitaire et ses formations continues. Si possible il faut se présenter comme un pilier dans le développement futur de la structure et son activité.
La mobilité géographique est un atout non négligeable qui peut aboutir sur une augmentation de salaire. Elle peut atteindre les 1500 CHF en fonction des cantons. Ceci dit, au moment des pourparlers, il convient de tenir compte du coût de vie dans la région, autrement l’augmentation risque d’être grignotée par les différents frais.
Viser le niveau de salaire adéquat
La valeur sur le marché étant déterminée il est temps d’estimer une fourchette de rémunération. Il faut donc définir le salaire maximum et minimum, mais aussi la rémunération cible qui donne satisfaction au candidat et qui répondra à ses exigences financières. Evidemment il faut être réaliste dans ses prétentions salariales. En effet un salaire trop bas est pénalisant et une rémunération trop exagérée affecte la crédibilité du candidat, dont la demande ou l’augmentation peut être rejetée.
Choisir le moment opportun pour discuter du salaire
Il est déconseillé de commencer l’entretien en discutant salaire, le plus tard possible est le mieux. Il convient de renseigner sur le salaire actuel lorsque l’on évoque les prétentions salariales, et se en tenant compte évidemment des avantages qui lui sont associés. Une telle démarche permet de donner une indication pour l’employeur qui fera une proposition en fonction de ces éléments.
En définitive la détermination de la rémunération est primordiale au moment de chercher un emploi. Le salaire est grandement lié aux autres composants du bilan des attentes notamment les priorités professionnelles et le type de structure.
Préparer ses appels téléphoniques
Chercher un travail n’est pas une balade de santé. Dans la longue et parfois pénible procédure de recherche d’emploi, passer des appels téléphoniques est incontournable que ce soit pour se renseigner sur une entreprise ou un poste ou pour passer un entretien d’embauche. Cette prise de contact ne peut être laissée au hasard et il importe donc de la préparer avec efficacité et sérieux pour maximiser ses effets.
Préparer l’appel
La prise de contact téléphonique ne peut être improvisée, au contraire elle doit faire l’objet d’une préparation minutieuse pour laisser bonne impression au recruteur. Il faut choisir le moment de l’appel avec grand soin, en évitant le lundi matin ainsi que les heures du repas et d’ouverture où le staff est très occupé avec les urgences et les réunions.
Il convient aussi de bien sélectionner le lieu d’appel, il vaut mieux privilégier un coin tranquille où il n’y aura pas de bruit, d’interruption ou de nuisance, de même qu’il faut choisir un espace où on se sent le plus à l’aise. Il va sans dire qu’au moment de passer l’appel il faut avoir sous la main son CV et l’annonce relative au poste de même que le nécessaire pour prendre des notes.
Se préparer psychiquement à l’appel est requis, en vue de pouvoir mieux gérer la communication, avoir l’esprit clair et être capable de poser des questions pertinentes. Il importe aussi d’anticiper les questions qui seront posées par l’employeur, une telle précaution permet de se sentir plus à l’aise lors de la communication et plus confiant aussi. Il faut également préparer un message à laisser au cas où on tombe sur la messagerie ou un autre interlocuteur.
Gérer l’appel
La première impression est cruciale dans un entretien téléphonique, l’interlocuteur peut se faire une idée sur la personnalité de son vis-à-vis, d’où la nécessité de bien soigner l’introduction. Dans un écouteur de téléphone on peut même entendre la jovialité et le sourire de son interlocuteur. Pendant la communication il importe de susciter l’intérêt de l’autre partie à travers la pertinence des réponses mais aussi des questions.
La fluidité de l’expression et l’aisance de la communication et sa clarté constituent une plus-value pour le profil. Il faut aussi tenir compte du facteur temps! En effet le recruteur a sûrement d’autres tâches à accomplir ou d’autres candidats à contacter, il faut que la communication soit concise et concluante.
Il convient de retenir qu’un appel téléphonique ne peut faire l’objet d’une longue dissertation, l’objectif est de faire bonne impression et de fixer un rendez-vous pour un éventuel entretien.
Il faut savoir gérer toutes les situations y compris lorsque l’on tombe sur le répondeur. Dans ce cas il est impératif de garder le contrôle des choses et de laisser un message concis et significatif à l’interlocuteur. En gros, un candidat doit rester concentré en gardant à l’esprit ses objectifs afin de réussir ses appels téléphoniques dans le cadre de sa recherche d’emploi.
Analyser l’échange à la fin de l’appel
A la fin de la communication téléphonique, il faut prendre le temps d’analyser l’échange et son déroulement. Il est nécessaire de réviser l’introduction ainsi que l’évolution de la communication et du discours. Que ce soit au niveau de la clarté du message et sa concision ou l’intérêt suscité. Il faut s’arrêter sur les réponses fournies mais aussi les questions posées et leur pertinence. Enfin il convient de s’arrêter sur l’aboutissement final de la communication et sa conclusion par la fixation d’un rendez-vous. Une telle démarche est nécessaire pour améliorer la qualité des appels à venir.
Il est recommandé de ne pas enchaîner les appels téléphoniques les uns après les autres. Il vaut mieux prendre son temps pour se concentrer, revoir les forces et les faiblesses des appels précédents en vue de gagner en confiance et en efficacité.
Dans le deuxième article de notre série sur la recherche d’emploi, nous traitons de l’importance d’être visible en ligne pour les candidats-es. Etre visible sur Internet en tant que chercheur d’emploi est non seulement important pour se faire remarquer, mais aussi pour montrer une image professionnelle et qui s’inscrit dans l’air du temps dans un monde du travail et de l’entreprise numérisé.
Recherchez votre futur emploi durant votre formation ou à l’obtention de votre diplôme, et mettez toutes les chances de votre côté en augmentant votre visibilité en ligne.