Il n’est pas toujours possible de se passer d’un stage pour entrer directement dans un emploi standard. Si un jeune diplômé ne trouve pas tout de suite un travail, un stage peut s’avérer être une belle opportunité pour entrer dans la vie professionnelle.
Les 5 questions à se poser pour bien choisir son stage de fin d’études
Vers la fin des études scolaires et universitaires, il est très important d’entreprendre un stage qui prépare le jeune à son entrée dans la vie active. Le stage de fin d’études constitue, pour certains, le moment de remise en question pour décider de poursuivre son chemin ou de changer de cap.
C’est un moment crucial qui peut décider de l’avenir d’une personne et il convient donc de poser les bonnes questions avant de l’entamer.
Quelle position et quel secteur intéressent le stagiaire ?
Pour certains la réponse est claire, pour d’autres ce n’est pas le cas. Pas d’inquiétude, cette confusion est tout à fait normale. Les statistiques du Pôle Emploi soulignent que 85% des jobs prévus pour 2030 n’existent pas encore.
Bon nombre d’emplois n’ont pas de désignation et pour les stagiaires, il convient de savoir qu’il se peut que le stage convoité soit déjà occupé ou qu’il ne soit pas disponible. Etre dans le flou est normal lorsqu’on n’entreprend pas des études dont l’issue est claire en termes d’emploi. Grâce au stage de fin d’études, il est possible de s’assurer du domaine d’activité ou secteur qui plaît le plus au stagiaire et qui peut catapulter sa carrière professionnelle par la suite.
C’est l’occasion de réfléchir à sa carrière en se détachant du poste lui-même et de voir s’il y a d’autres jobs qui seront plus en adéquation avec ses aspirations et ses penchants et qui seront plus bénéfiques. Il serait intéressant de laisser parler sa passion et ses centres d’intérêt. Cette phase est primordiale pour découvrir les différents métiers d’un milieu, ce qui peut offrir plus d’opportunités et élargir la vision du stagiaire au sujet d’un secteur.
Si on prend le cas d’un jeune désirant travailler dans la rédaction d’un magazine de mode, mais pour qui malheureusement, il n’y a pas de poste vacant, il aura deux choix. Il peut toujours travailler dans la rédaction mais dans un autre domaine que la mode, soit la décoration, les news people ou autres. Certes il ne va pas pouvoir décrocher une position dans le milieu de la mode mais il aura la possibilité de travailler plus son style et affiner sa plume, chose qui constituera une base forte pour son avenir professionnel.
Alors que la deuxième option qui s’offre à lui est de rester dans le domaine de la mode, mais en occupant une position dans la relation avec la presse par exemple. Ainsi, il aura la possibilité d’avoir une vision plus profonde du milieu et pourra interagir avec les acteurs du domaine et constituer un réseau de contacts qu’il pourra exploiter par la suite. Il pourra travailler ultérieurement sur sa rédaction, mais en développant en premier lieu son expérience professionnelle.
Est-ce que l’étudiant est proactif dans ses études ?
Suivre des études est important mais ce qui l’est encore plus, c’est comment en tirer profit et exploiter les savoirs et les connaissances acquises dans le domaine du travail. Il importe donc en fin d’études de combiner les travaux, les dossiers de recherche et les mémoires dont le sujet intéresse particulièrement l’étudiant. Faire preuve de cohérence et de proactivité est primordial avant d’intégrer la vie active. L’étudiant doit réaliser des travaux complémentaires avec la vision de créer de la connaissance. Cette dernière va constituer une plus-value pour le profil beaucoup plus que ce que peut lui offrir l’établissement universitaire ou l’école.
Pour illustrer le cas, il convient de sélectionner un sujet de mémoire qui passionne l’étudiant et qui soit d’actualité. La création de connaissances en rapport avec le thème sera un début d’expertise intéressant, susceptible d’attirer l’attention des entreprises sur le profil de l’étudiant, tout en démontrant sa passion pour le sujet ou le domaine.
Que choisir, une start-up ou une grande boîte ?
Chaque option a ses propres spécificités mais la décision finale dépend principalement des attentes de l’étudiant stagiaire et sa façon de travailler. Le choix d’une start-up ou d’une grande structure peut être source d’épanouissement et donner accès à des opportunités non négligeables. Mais il faut relever certaines différences.
Dans le cas de la start-up, la personne ne va pas s’occuper que de quelques tâches limitées, elle sera amenée à prendre en charge différentes missions et assumera plus de responsabilités. Dès lors c’est un enrichissement pour son expérience qui peut lui assurer un avancement vers un poste plus important. Ce choix se révèle pertinent pour les profils entreprenants, dotés d’une bonne dose de polyvalence et d’organisation. Mais il faut garder à l’esprit que l’évolution dépend surtout de la réussite de l’entreprise et en général la personne ne perçoit qu’un salaire très limité, alors qu’elle doit travailler pendant de longues heures et subir plus de pressions.
D’un autre côté, le travail dans les grandes structures présente certains atouts en collaborant sur de gros projets et en profitant de l’aide d’une équipe de travail stable où chacun joue un rôle bien déterminé. En plus la personne va profiter d’un salaire et de nombreux avantages plus attractifs.
Ceci dit, il faut garder à l’esprit que les décisions sont prises par le top management et qu’un travailleur n’aura pas la possibilité de prendre de décisions. C’est un système très rigide qui peut devenir pesant. En cas de doute sur l’option à choisir, les limites entre les deux s’effacent rapidement et il est possible de passer de l’une à l’autre sans difficulté.
Travailler dans le pays d’origine ou tenter une expérience à l’étranger ?
Décider de faire un stage à l’étranger ne se fait pas en fonction du pays de destination. Car le plus important est le poste ou le secteur qui peut constituer un plus pour un profil. Il faut se demander si le départ est en cohérence avec son projet de carrière et si l’expérience sera réellement utile.
Il faut penser à adapter son CV et sa lettre de motivation, calculer le coût du déplacement et de la vie sur place, le visa et l’organisation du voyage, entre autres détails. Cette décision doit être bien réfléchie et non pas improvisée. Il serait judicieux de choisir les pays dont la langue correspond à ses LV2 et LV3, ce qui peut constituer un plus. C’est aussi un moyen de valider la langue parlée d’un pays en tant que nouvelle compétence acquise.
Prêt à se lancer dans la recherche d’un stage ?
Se lancer dans la recherche d’un stage peut se faire à travers une candidature spontanée ou en réponse à une annonce. Le plus important est de mettre toutes les chances de son côté en commençant sa quête dans des conditions optimales.
Pour cela, il faut vérifier certains éléments à commencer par la maîtrise des outils digitaux. Disposer d’un compte LinkedIn bien conçu et d’un profil bien monté, facilitera la recherche. Il ne faut pas hésiter à s’inspirer des autres profils. Il importe aussi de mettre à jour son CV en pensant à l’alléger et ne garder que les éléments essentiels susceptibles de mettre en valeur le profil. Il est conseillé de préparer plusieurs CV si le candidat désire mentionner des éléments particuliers mais qui ne sont pas pertinents pour toutes les candidatures.
En plus du CV, le candidat doit préparer une lettre de motivation personnalisée qui va lui permettre de ressortir du lot. D’où la nécessité de trouver des punchlines à utiliser dans les différentes lettres tout en les rendant uniques. Il serait judicieux de préserver un côté mystérieux en ne révélant que quelques idées et atouts susceptibles de piquer la curiosité de l’entreprise. Il est possible d’utiliser un email d’accroche pour révéler quelques informations qui peuvent inciter l’entreprise à contacter le candidat. La sélection soignée et réfléchie d’un stage peut se révéler décisive pour la carrière à venir, surtout que c’est la période de remise en question. Dès lors, il faut savoir en profiter au maximum. Le marché du travail est en évolution constante, il suit un rythme très soutenu qui ne permet pas aux universités et écoles de le suivre, notamment lorsqu’il s’agit du domaine digital. Et pour prendre les devants, un étudiant doit profiter au maximum de la période de stage de fin d’études, qu’elle aboutisse sur un job ou pas. Elle constitue un terrain de préparation solide avant d’intégrer la vie active.