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Devenir comptable en Suisse : le guide
Pourquoi apprendre la comptabilité et devenir comptable en Suisse ?
Les conditions-cadres de l’économie Suisse : un atout pour les entreprises, l’emploi et le métier de comptable
La Suisse a une économie forte et résiliente et très orientée à l’international. Selon le World Competitive Ranking 2021 de la réputée école de management IMD de Lausanne, la Suisse est le pays le plus le plus compétitif au monde (source : site de la Confédération).
Grâce à une économie diversifiée et orientée vers des activités à haute valeur ajoutée, la Suisse se démarque économiquement autant lors de période de croissance économique, qu’en temps de crise, comme pendant la crise des subprimes en 2008 ou encore la crise sanitaire de la Covid-19.
L’économie suisse, c’est bien plus que les banques, les assurances et l’industrie horlogère. C’est aussi la pharma avec des leaders mondiaux comme Novartis ou Roche, la chimie avec Givaudan ou Firmench, le trading de matière première (Genève est la 1ère place mondiale pour le trading de matière première devant Londres), la microtechnique, l’industrie des machines de haute précision, l’agroalimentaire avec Nestlé, etc.
De plus, grâce au Siège européen des Nations unie basé à Genève (avec l’OMS, le HCR, l’OMC, etc.), ce sont aussi des centaines d’ONG qui s’y sont installées parmi elles la FIFA, l’UEFA, le CIO, le CICR, pour ne citer seulement les plus connues.
Devenir comptable, c’est non seulement participer au succès économique de la Suisse, mais c’est aussi y contribuer de différentes façons !
Tous ces grands noms de groupes internationaux ou d’organisations internationales ne doivent pas occulter le fait que la Suisse est en réalité un pays de petites et moyennes entreprises (PME). Les PME représentent en effet 99% des entreprises et deux tiers des emplois.
Là aussi, il existe un énorme potentiel aux comptables d’apporter leurs compétences. Les PME ont bien entendu non seulement besoin de personnel qualifié pour gérer leur opérations comptables et administratives courantes. Mais, étant donné qu’un nombre élevé d’entrepreneurs seront amenés à prendre leur retraite ces prochaines années, la problématique de la transmission est aussi un enjeu très important qui requière des compétences pointues. En 2018 déjà, on estimait que 70’000 entreprises seront cédées dans les 5 prochaines années et que ce montant allait augmenter au fil du temps (source : Le Temps).
Les propriétaires qui cherchent à céder leur entreprise ont un fort besoin de conseils sur la valorisation de leur société et de minimiser l’impact fiscal sur le plan de la société et sur le plan personnel. Là aussi, la comptabilité joue un rôle central et renforce encore plus le besoin de l’économie suisse d’avoir des profils qualifiés dans ce domaine.
Le contexte économique de la Suisse est aussi favorisé par la politique fiscale de la Confédération et des cantons. En raison de sa fiscalité des personnes morales très attractive en comparaison internationale, davantage encore après la réforme de la loi sur la fiscalité des entreprises du financement de l’AVS (RFFA) adoptée par le peuple en 2018, la Suisse offre des conditions structurellement très favorables à la création d’entreprises et la relocalisation d’entreprises étrangères.
Depuis 2019, le taux d’imposition moyen des entreprises en Suisse est d’environ 15% selon KPMG (source : Swissinfo) avec un taux de 11,9% pour le canton de Zug ou 14% dans le canton de Genève par exemple.
Globalement, par le fait que l’économie suisse est robuste et bien positionnée pour croître à court, moyen et long terme, on peut raisonnablement penser que le besoin de personnel dans le domaine comptable sera encore plus grand dans les années à venir.
En effet, toutes les entreprises qui composent le tissu économique ont besoin de main d’œuvre qualifiée, en particulier dans les activités de soutien telles que la comptabilité. C’est une obligation légale pour les entreprises de tenir et présenter leurs comptes selon les lois en vigueur (code des obligations, loi sur la fiscalité directe, loi sur la TVA, etc.).
Que ce soit dans un but lucratif ou dans un but de faire fonctionner une organisation par des fonds publics ou privés (de donateurs), la comptabilité tient un rôle crucial pour tout type d’organisation. Toutes ces entités ont un réel besoin de personnel qualifié pour tenir leur comptabilité car il est question de leur potentiel développement et pérennité.
La comptabilité ne se réduit pas à une activité de saisie de factures. C’est un outil de pilotage essentiel au management d’une société. En effet, la comptabilité est aussi utilisée comme un outil de gestion qui permet aux dirigeants de ces entreprises de prendre des décisions stratégiques pour développer leur entreprise. Les comptables peuvent jouer le rôle d’analyste et de conseiller pour le management, notamment au niveau du financement des investissements pour le développement de la société, de la politique salariale ou encore niveau fiscal.
Les comptables influencent donc la bonne marche d’une entreprise et contribuent de façon plus globale à la réussite économique du pays.
On peut travailler en tant que comptable au sein même d’une entreprise privée, dans le secteur public ou encore une association (ONG) ou alors pour le compte d’une fiduciaire. Les fiduciaires proposent des services comptables et fiscaux aux entreprises et aux entrepreneurs.
Les métiers fiduciaires attirent de nombreuses personnes souhaitant évoluer dans le domaine de la finance, la comptabilité ou la fiscalité. Vous vous demandez pourquoi choisir une carrière dans la comptabilité ? Les avantages de travailler dans le secteur de la comptabilité sont nombreux :
- Son attractivité : un métier passionnant, utile et reconnu par la société
- La sécurité de l’emploi : un taux de chômage proche de 0%
- Le confort financier ainsi que les nombreuses perspectives d’évolution de carrière comptable.
- Des tâches intéressantes et essentielles pour les entreprises et l’ensemble de l’économie
- Les possibilités d’évolution de carrière en devenant spécialiste, voire expert du domaine
Table des matières
Le domaine de la comptabilité recrute
Comme tous les domaines, la comptabilité et la finance a connu une période creuse en 2020 lors de la pandémie de Covid-19 au niveau des recrutements. En revanche, la gestion comptable était (et le reste encore) une activité cruciale pour les entreprises pendant la crise sanitaire pour les demandes d’aides auprès de la Confédération, par exemple pour les crédits Covid, les réductions d’horaires de travail (RHT), les demandes de subventions. Ce sont en effet des tâches administratives qui font partie du travail d’un ou d’une comptable.
On voit donc clairement que c’est un domaine qui est demandeur de personnel bien formé aussi bien dans les périodes économiquement favorables, qu’en temps de crise.
Globalement, c’est un secteur qui recrute en permanence. Cela s’explique notamment par le fait qu’il est encore difficile d’automatiser complètement les tâches qu’un ou une comptable réalise aujourd’hui. En effet, le métier de comptable est complexe et sa robotisation n’est pas pour demain, même si l’évolution technologique permet de rendre certains processus partiellement automatiques et plus rapides à exécuter.
La comptabilité offre donc encore de beaux jours devant elle pour de belles carrières professionnelles avec des évolutions selon l’ambition de chacun et chacune.
Selon une étude de la société de placement en personnel suisse Adecco (leader mondial des solutions en ressources humaines) réalisée avec l’Université de Zurich, il y aura une pénurie de personnel dans le secteur comptable et financier.
Par métiers de la fiduciaire, on inclut notamment les fonctions suivantes :
- les aide-comptables,
- les comptables,
- les spécialistes en comptabilité avec ou sans brevet fédéral
- les agents fiduciaires,
- les spécialistes en salaires et assurances sociales,
- les fiscalistes ou les comptables spécialisés dans la TVA ou la gestion des salaires
- voir plus bas la liste plus complète
Selon l’interview de Béatrice Galizzi, Responsable d’Adecco pour la Suisse romande, réalisée par l’émission de télévision suisse romande TTC (toutes taxes comprises) lundi 19 novembre 2018, il manquera 500’000 personnes d’ici 2030 pour couvrir les besoins en ressources humaines (RH) dans les postes techniques et les postes comptables et financiers. C’est donc une tendance qui s’inscrit à long terme. De facto, les entreprises auront de plus en plus de peine à recruter des comptables qualifiés.
Dans le secteur fiduciaire, ce sont surtout les postes de spécialistes qui viendront à manquer significativement. Par conséquent, le taux de chômage dans la finance d’entreprise et la comptabilité y est actuellement bas et pour de nombreuses années encore.
De plus, cette pénurie dans le métier de comptable réduit la concurrence entre les demandeurs d’emploi dans ce domaine d’activité. Les employés ont donc un pouvoir de négociation plus grand face aux employeurs avec des possibilités de changer d’employeur plus facilement également. Il sera en définitive plus facile de négocier de bonnes conditions de travail (salaires, taux d’activité, horaires, vacances, avantages sociaux, financement de formations continues, bonus et diverses primes).
Les salaires pratiqués dans le domaine comptable et financier sont déjà parmi les plus élevés par rapport à la moyenne des autres professions en Suisse. Cela devrait donc se renforcer avec la pénurie de travailleur(se) qualifié(e).
A l’inverse, pour les métiers purement administratifs et de la branche commerciale, il y a trop de main d’oeuvre par rapport aux besoins de l’économie. Il existe néanmoins des solutions pour réussir leur transition professionnelle. En effet, une opportunité pour ces profils, souvent bien formés car au bénéfice d’un CFC d’employé(e) de commerce, est de poursuivre leur formation avec la préparation d’un diplôme en comptabilité, voire un brevet, comme le Brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité. Une formation professionnelle spécialisée en comptabilité et en finance offre un complément nécessaire pour se réorienter professionnellement vers ces types d’emploi plus recherchés.
Parmi les professions qui manquent le plus de main d’œuvre, l’on retrouve les métiers de la finance d’entreprise et la comptabilité en 2ème position selon Adecco avant les médecins et pharmacien(ne)s, les ingénieur(e)s et les informaticien(ne)s :
Par ailleurs, le milieu est globalement équilibré en homme et femmes, même avec davantage de femmes que d’hommes avec 58 % de femmes pour 42 % d’hommes d’après une étude de Career Plus réalisée en 2020.
Le secteur de la comptabilité : des métiers qui paient bien !
Globalement, les métiers de la comptabilité offrent des bons revenus, supérieurs à la moyenne des autres professions.
Avec un salaire médian de 90 000 CHF, soit 7 500 CHF brut par mois, les salaires dans la comptabilité permettent un niveau de vie confortable.
Les salaires varient selon plusieurs facteurs : l’âge, le secteur d’activité, le lieu de travail. Mais le facteur qui influence le plus le niveau de salaire est la formation qui est finalement lié aux compétences qu’un employé peut fournir à un employeur.
L’expérience professionnelle influence aussi beaucoup le salaire. Le salaire progressera donc tout au long de la carrière d’un comptable, ce qui est un gros avantage. Afin de bénéficier de cet avantage, il faudrait dans l’idéal entrer dans le domaine le plus tôt possible.
Dans tous les cas, la compétence se développe plus rapidement par la formation et c’est justement le niveau de formation qui influence le plus le salaire en parallèle à la pratique professionnelle.
Quant à la maîtrise des langues étrangères, elle affecte peu le niveau de rémunération. Si vous ne parlez pas de deuxième langue, vous obtiendrez tout de même un salaire plus ou moins équivalent à un homologue qui parle plusieurs langues selon l’entreprise pour laquelle vous travaillerez.
D’après une étude de Career Plus, le revenu annuel médian le plus bas étant celui des assistants fiduciaires qui touchent 72 500 CHF et le revenu annuel médian le plus élevé étant celui des directeurs financiers qui perçoivent 150 000 CHF.
Comme mentionné plus haut, en raison d’une pénurie de main d’œuvre dans le domaine fiduciaire, les salaires auront tendance à augmenter, tout comme les conditions de travail qui seront encore meilleures qu’aujourd’hui.
La comptabilité, un organe indispensable à toute entreprise
La comptabilité est un des éléments clés pour faire fonctionner une entreprise, quelle que soit sa taille (PME, grande entreprise), phase de développement (en démarrage, en croissance, maturité), qu’elle soit en situation saine ou en difficulté financière.
Vous connaissez peut-être l’adage « Cash is king ! » comme on dit dans le milieu ?
Le métier de comptable tient une place importante au sein d’une entreprise, quel que soit le type d’activité (entreprise de service, commerciale ou industrielle) ou secteur (média, mode, santé, divertissement, etc.).
La mission d’un comptable touche à une large panoplie d’opérations au sein de l’environnement de travail : de l’enregistrement des facturations à l’élaboration des tableaux de bords en passant par la gestion des liquidités, le paiement des commandes ainsi que la gestion des salaires. Si la comptabilité d’une société est mal gérée, toutes les autres entités de la société peuvent en payer les conséquences.
Pour résumer, la comptabilité permet :
- Une meilleure gestion de l’entreprise : mise en place de stratégies, analyse de la solvabilité des clients, optimisation de la gestion des coûts fournisseurs etc. ;
- Une prise de décision en temps réel : facilitation de la budgétisation et du suivi de trésorerie afin d’avoir une meilleure visibilité quant à l’impact des achats et recrutements effectués ;
- Une bonne planification de l’avenir : indicateurs de saisonnalité (pour mieux gérer les stocks et investissements), connaissance et gestion de ses ressources et centres de coûts, etc.
L’évolution du métier de comptable
Le métier de comptable a fortement évolué au cours des dernières années avec l’arrivée et l’utilisation croissante des technologies de l’information et de la communication (TIC). Les TIC ont profondément bouleversé nombre de métiers, y compris le métier de comptable.
Il existe des logiciels comptables de nouvelle génération, avec lesquels on travaille en ligne sur des interfaces digitalisées, avec les données sur le cloud, intégrés aux comptes bancaires de la société, voire au système de paiement en ligne pour des sociétés qui ont un site e-commerce. Il est possible aussi de scanner des factures, parfois simplement à l’aide d’un téléphone et d’utiliser des technologies capables de lire des factures et de les comptabiliser automatiquement.
Bien qu’une partie des tâches soient facilitées, comme par exemple pour les activités de rapprochements bancaires, une intervention humaine est dans la majorité des cas encore requise. On est encore loin d’une automatisation totale. La plupart du temps, pour des PME, une saisie manuelle devra se faire, même sur les logiciels les plus à la pointe, que ce soit des factures créanciers ou fournisseurs. Le métier « traditionnel » de comptable consistant à saisir des opérations existe encore bel et bien et des tâches de validation et de contrôle sont toujours nécessaires.
Mais exercer le métier de comptable va bien au-delà de la saisie comptable pure : selon son niveau de compétence, le ou la comptable participe désormais activement au développement opérationnel avec la mise en place de processus comptables digitalisés, par exemple avec l’intégration et le paramétrage d’interface de saisie ou de reporting financier.
De plus, les activités de conseil (analyse financière, comptabilité analytique, audit, controlling, enjeux de fiscalité directe et indirecte) peuvent influencer les éléments stratégiques de l’entreprise.
La comptabilité d’entreprise permet certes une analyse du passé, mais ce qui est intéressant c’est de préparer l’avenir. Au moyen des chiffres clés (mise en place et interprétation des indicateurs clés des tableaux de bord), une analyse prédictive avec une prestation de conseil est donc possible, le tout dans le but de guider les choix stratégiques de pilotage de l’entreprise.
Ce sont ces tâches à plus forte valeur ajoutée comme d’analyse et d’interprétation des données financières qui demandent des compétences pointues qui s’acquièrent à travers la pratique professionnelle et s’apprend notamment dans des programmes de formation spécialisés, par exemple le Brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité.
En résumé, au niveau de l’évolution du métier de comptable, on constate que le comptable va bien au-delà de la simple saisie comptable pure, selon le niveau de compétences métiers atteint, son rôle est de participer activement au développement de l’entreprise.
En plus de l’environnement technologique qui a modifié certains aspects du métier de comptable, le domaine de la comptabilité fait aussi l’objet d’un changement environnemental avec des conséquences positives. Autrement présenté, ces changements structurels sont une bonne nouvelle pour les personnes désireuses d’entrer dans le monde de la comptabilité :
- Démographie : on remarque un vieillissement de la profession. Le vieillissement de la population est une phénomène bien connu avec la génération des baby boomers. Ces personnes, nées entre 1946 et 1964, sont très nombreuses en raison de la natalité particulièrement forte qu’a connu la période d’après-guerre et pendant les trentes glorieuses. Cette génération, qui part en ce moment-même massivement à la retraite, doit être remplacée par du sang-neuf.
- Règlementation : la comptabilité se base sur le Droit suisse. Dès lors, il est difficile pour un employeur de recruter du personnel formé à la comptabilité à l’étranger, puisque les normes sont spécifiques à chaque pays. Cela confère au professionnels du domaine une certaine protection contre une concurrence étrangère et une pression à la baisse sur les salaires. Bien entendu, il est toujours possible pour une personne voulant travailler en Suisse d’adapter ses compétences au contexte légal suisse. En revanche, les entreprises pourront difficilement sous-traiter des activités comptables à l’étranger (par exemple en Inde ou au Maroc), aussi pour des questions de protection de données sensibles.
- Politico-légal : L’Accord-cadre régissant les relations entre la Suisse et l’Union européenne n’ayant pas été signé par la Suisse, on peut potentiellement émettre l’hypothèse que la Suisse tend à protéger davantage son marché du travail très attractifs pour les étrangers au vu des niveaux salaires élevés en comparaison avec ses pays voisins, en particulier la France, l’Allemagne et l’Italie. Les professionnels du recrutement (agences de placement) ont déjà tendance à recommander aux candidats étrangers d’obtenir des certifications suisses pour augmenter leur chance de trouver un emploi rapidement sur le territoire.
Quels sont les métiers de la comptabilité
Les offres d’emploi pour les détenteurs d’un diplôme d’Aide-comptable ou de Comptable ne manquent pas. Néanmoins, ce diplôme en poche, à quels postes pouvez-vous prétendre ? Voici une liste non-exhaustive des postes accessibles avec nos formations :
- Aide-comptable ;
- Chef(fe) comptable ;
- Contrôleur(euse) de gestion ;
- Contrôleur(se) financier(ère) ;
- Comptable ;
- Analyste financier(ère) ;
- Directrice financières / Directeur financier ;
- Conseiller(ère) financier(ère) ;
- Gestionnaire des investissements ;
- Gestionnaire de fortune ;
- Responsable du controlling.
Il existe donc un grand nombre de possibilités pour votre carrière dans la comptabilité. Vous trouverez ainsi aisément le métier qui correspondra le plus à vos ambitions et choix de carrière. Un diplôme en comptabilité servira autant pour une évolution hiérarchique qu’une réorientation de carrière avec comme possibilité des fonctions connexes avec plus ou moins de responsabilités à assumer.
Quelles sont les qualités à avoir pour devenir un bon comptable ?
Bien évidemment, il faut aimer manipuler les chiffres pour travailler dans la comptabilité. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut être un génie des mathématiques. En fait, c’est plutôt de l’arithmétique (bases du calcul) qui est utilisé en comptabilité avec des pourcentages par exemple pour appliquer la TVA et quelques formules pour calculer un taux d’intérêt. De toute façon, les bons instituts de formation proposent un rafraîchissement de ces connaissances pour que leurs apprenants se sentent à l’aise avec le sujet.
En plus d’avoir une aisance avec les chiffres, voici les principales qualités à avoir pour devenir comptable :
- Être rigoureux et organisé : réaliser un travail précis et rendu dans les temps impartis ;
- Être polyvalent : accomplir des tâches variées (éditions des fiches de salaires, établissement des bilans et comptes de résultats, renseigner, chercher des informations ou des documents, etc.) ;
- Être sociable : communiquer avec les différents départements de l’entreprise, savoir vulgariser certains concepts en fonction de l’interlocuteur ;
- Maîtriser quelques outils : savoir utiliser Excel et s’adapter au logiciel de comptabilité utilisé par l’entreprise est important pour un comptable. Par ailleurs, tous les logiciels comptables fonctionnement plus ou moins avec les mêmes processus, ce sont davantage les interfaces qui changent ; donc si vous savez utiliser un logiciel comptable, vous pourrez très facilement et rapidement prendre un main un nouveau logiciel.
Pour des niveaux de responsabilité plus élevés, d’autres compétences doivent être développées, comme la capacité d’analyse et de synthèse.
Voyons à présent quelles sont les différentes méthodes d’apprentissage de la comptabilité en Suisse qui permettent de devenir comptable.
Comment apprendre la comptabilité ?
Nous avons débuté ce guide en mentionnant quelques facteurs qui composent la réussite économique de la Suisse. Le succès de la place économique suisse provient également de son système éducatif très performant avec une particularité : un fort accent sur la formation professionnelle auprès des jeunes, mais aussi auprès des adultes. C’est un système qui donne sa chance à chacun voulant évoluer ou se reconvertir professionnellement.
Chez BetterStudy, nous sommes fiers de faire partie des acteurs qui contribuent à former la nouvelle génération de comptables en Suisse. La formation professionnelle est donc un sujet que nous connaissons particulièrement bien.
Il existe trois grandes voies pour devenir comptable. Chacune des voies peuvent conduire directement ou indirectement au métier de comptable. Nous vous présentons toutes les options, toutefois une de ces voies est la plus directe et la plus rapide si vous êtes un adulte qui a pour objectif de devenir comptable.
Quelle que soit l’approche choisie pour s’orienter dans le métier de comptable, il s’agira dans tous les cas, d’attester ses compétences métiers. Bien entendu, il est aussi possible d’apprendre « sur le tas », mais il est de plus en plus rare qu’un employeur offre ce type d’opportunité.
Une bonne formation permet non seulement de développer des compétences métiers, mais aussi des compétences méthodologiques et personnelles. C’est cette convergence de compétences qui vous permettra d’aller loin dans votre carrière et d’être attractif auprès des employeurs.
En résumé, la formation est l’élément clé pour vous permettre de réaliser vos ambitions de carrière.
Apprendre la comptabilité à l’école supérieure de commerce
Les écoles de commerce forment à différents titres : le CFC d’employé(e) de commerce, la maturité professionnelle commerciale et la formation commerciale pour porteur de maturité (FCPM).
Après le cycle d’orientation ou le collège (appellation différente selon les cantons), c’est le premier échelon de la formation professionnelle pour les personnes qui ne souhaitent pas suivre une formation en culture générale de type « collège » ou « gymnase » (selon les cantons) ou école de culture générale.
Le CFC (certificat fédéral de capacité) est un titre professionnel reconnu dans tout le pays destiné à un public jeune (dès 15 ans) généralement après l’école obligatoire. Le CFC d’employé(e) de commerce séduit aussi des jeunes adultes qui ont fait une ou deux années de collège, voire plus, et qui souhaitent se réorienter, surtout pour la formation « duale ».
En effet, les jeunes ont la possibilité de se former à plein temps à l’école de commerce avec des stages pratiques à « l’Espace entreprise » ou en dual, c’est-à-dire en travaillant à temps partiel chez un employeur et se rendre un jour et demi par semaine à l’école de commerce. La voie duale est ce qu’on appelle plus communément un « apprentissage ». Il existe deux profils de formation préparant au CFC d’employé(e) de commerce : le profil B (base) avec une formation un peu moins poussée que le profil E (élargi).
La formation dure trois ans avec des évaluations tout au long de la formation des 6 semestres avec des examens fédéraux au terme de la formation.
Le programme de formation débouchant sur un CFC d’employé(e) de commerce contient une part substantielle de comptabilité ce qui permet d’avoir des compétences de base pour entrer dans le domaine. Certains apprentis qui ont choisi de faire un apprentissage peuvent aussi trouver un employeur dans le domaine comptable en travaillant pour une fiduciaire par exemple.
La formation inclut aussi de la gestion d’entreprise, de l’économie et du marketing (inclut dans le cours de gestion), des langues (français, allemand et ou italien), du droit, de la bureautique, de l’éducation physique notamment.
Pour aller plus loin que le CFC, il est possible de compléter son CFC d’employé(e) de commerce avec une maturité professionnelle commerciale. Le cursus menant à la maturité professionnelle commerciale peut aussi être effectué directement sans passer d’abord par un CFC. La maturité professionnelle commerciale permet d’entrer sans condition à la HEG (Haute école de gestion) faisant partie des HES (hautes écoles spécialisées).
Après un CFC, il est possible de se préparer à un brevet fédéral, en particulier pour le domaine comptable aux examens du Brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité.
Enfin, la formation commerciale pour porteur de maturité (FCPM) est destinée à des personnes qui ont une maturité fédérale (formation généraliste) et qui ne souhaitent pas poursuivre leurs études à l’Université. Ils décident alors de compléter leurs savoirs en développant des compétences proches de celles visées dans le programme CFC d’employé(e) de commerce.
Pour travailler dans la comptabilité, il est fortement recommandé de compléter son CV avec un diplôme en comptabilité ou un brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité selon le projet visé. Vous trouverez plus d’informations dans le point 3 ci-dessous.
Apprendre la comptabilité dans une haute école de gestion
Les écoles de management de type HEC (Hautes études commerciales) et HEG (Haute école de gestion) préparent à des certifications de type bachelor (3 ans d’études) et master (environ 2 ans d’études). Il y a une orientation académique avec des sujets liés à la gestion des affaires (business management) (environ 2 ans d’études).
Il existe aussi des masters exécutifs de type MBA (Master of business administration) destiné plutôt à des jeunes managers ou futurs managers qui ont un autre background, par exemple des ingénieurs qui seront amenés à gérer une équipe ou envisageant de lancer leur société. Les MBA sont payants et leur prix si situe généralement entre 22’000 et 70’000 CHF) et les conditions d’admission sont sur dossier. Le public-cible est généralement des adultes avec une dizaine d’années d’expérience professionnelle, titulaire d’un bachelor et occupant déjà un poste de cadre ou de manager.
Tous ces programmes de formations incluent une part importante de comptabilité et de finance. La comptabilité est un élément essentiel de la gestion et du développement d’entreprise, c’est pourquoi c’est un sujet omniprésent dans le domaine du business et de l’entrepreneuriat.
Ces formations ne visent pas directement à devenir comptable, mais c’est une voie possible pour atteindre des postes dans l’audit comptable, le conseil stratégique et en investissements et accéder à la direction financière d’une société. Les grands cabinets de comptabilité, les big four (PWC, Deloitte, E&Y, KPMG) recrutent des jeunes diplômés pour les former à la pratique du métier. Ils préparent aussi les examens de l’expertise comptable par ailleurs.
Cette voie permet d’aller loin professionnellement, mais elle est très longue et intense en termes de ressources (temps, financement) parce qu’elle ne vise pas directement le métier de comptable en soi, la plupart des étudiants dans les écoles de business ne voulant pas devenir comptable.
Apprendre la comptabilité avec un institut de formation pour adultes
En comparaison avec les deux approches citées plus haut, la formation d’adultes reste la voie la plus sûre et la plus rapide pour devenir comptable.
Des formations spécifiques à chaque poste du métier de comptable existent. Chacune de ces formations forme à un certain niveau de compétences débouchant sur une capacité de résolution de problèmes plus ou moins complexe. Ces situations d’apprentissage traitées dans les formations se retrouveront dans un contexte professionnel par la suite. Ce sont donc des formations très orientées sur « du concret », basées sur la pratique du métier de comptable et ce qui est appris dans la formation sera naturellement transposé par la suite sur une place de travail.
Parmi les formations comptables en Suisse, on retrouve notamment :
- Le diplôme d’Aide-comptable ;
- Le diplôme de Comptable ;
- Le diplôme de Spécialiste en comptabilité
- Le brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité
- Le diplôme d’Expert(e) en finance et controlling
- Le diplôme d’Expert-comptable
Il existe aussi des formations spécialisantes, spécifiques à une activité, comme le certificat de Spécialiste TVA si la fiscalité indirecte vous intéresse. Il en va de même si vous souhaitez vous spécialiser dans la gestion des salaires et assurances sociales.
Le fait de détenir un diplôme professionnel en comptabilité est la meilleure voie pour entrer rapidement dans le domaine comptable et occuper un poste rémunéré. Globalement, il existe deux manières de suivre une formation : en présentiel ou en ligne (à distance).
Suivre un cours de comptabilité en ligne pour vous former à votre rythme !
Il est possible de suivre des cours de comptabilité en ligne. L’avancée de la technologie a eu un impact considérable sur le mode d’accessibilité aux formations. Ceci explique la véritable expansion que les cours en ligne ont connu ces dernières années. De plus, à la suite de la crise sanitaire, la formation en ligne est plus que jamais dans l’air du temps.
En effet, la formation comptable à distance, qu’elle soit totalement ou partiellement en ligne, consiste à suivre tout ou partie des cours à votre domicile ou au bureau via des modules e-learning. De multiples avantages se présentent pour un cours de comptabilité en ligne :
- Vous avez l’opportunité de suivre votre formation à votre rythme et avec tout le confort de la maison ou de votre place de travail. Chaque individu est différent et chaque individu apprend différemment avec un rythme différent. C’est l’occasion d’harmoniser le rythme sur mesure selon vos besoins d’apprentissage. Vous apprenez ainsi de façon plus efficace.
- Vous adaptez vos horaires d’études en fonction de votre disponibilité. Même si vous êtes actif professionnellement et/ou avez des responsabilités familiales, vous trouverez la possibilité d’étudier en raison de la flexibilité d’un modèle de formation en ligne. Dans ce cas, vos contraintes de temps peuvent être contournées avec une bonne organisation. Vous apprenez ainsi de manière plus motivante.
- Vous gagnez du temps et de l’énergie en supprimant vos trajets. Ce temps et cette énergie sont investis dans votre formation ou dédiés à vos proches et vos loisirs.
Ainsi, avec une rigueur et une bonne organisation, vous pourrez maîtriser les principaux éléments de la comptabilité, qui vous permettront en définitive de travailler en tant que comptable, tout en vous occupant des activités courantes de votre vie professionnelle ou de famille. Vous gagnez ainsi en autonomie tout en apprenant.
Les motivations à se former à la comptabilité suisse, selon nos apprenants
Notre institut de formation en ligne a mené une enquête qualitative auprès d’un panel de 16 apprenants et apprenantes. Voici les principales raisons les ayant menés à se former à la comptabilité suisse :
- Importance de commencer par les bases de la comptabilité : maitrise de concepts comme la lecture du bilan, le journal, le grand livre, la gestion des marchandises, la TVA, les écritures de clôture comme les amortissements… ;
- Acquisition de compétences valorisantes aux yeux des employeurs ;
- Apports sur le plan personnel : plus de rigueur dans le quotidien des apprenants, meilleure gestion des dépenses et investissements personnels…
Pour consulter les témoignages complets de nos apprenants, n’hésitez pas à consulter l’article dédié.
Apprendre la comptabilité grâce à la plateforme BetterStudy
La méthode BetterStudy, c’est une méthode d’enseignement qui se base sur les sciences de l’éducation qui vise à développer les compétences comptables de façon efficace et motivante. Le protocole pédagogique est varié et inclut des contenus à haute valeur ajoutée complétés par une composante technologique et humaine.
BetterStudy met à la disposition de ses apprenants des cours en ligne avec des vidéos pré-enregistrées, qui répliquent un cours donné comme dans une classe en présentiel.
Les apprenants ont accès à des exercices interactifs, ainsi qu’à leur correction automatique et solutions détaillées. Le fait d’avoir une correction immédiate permet d’apprendre plus efficacement.
En complément, des ateliers en groupe sous forme de webinaires sont ponctuellement organisés et nos experts-formateurs accompagnent nos apprenants tout au long de leur formation.
L’institut BetterStudy propose 5 formations certifiantes :
- Diplôme d’Aide-comptable
- Diplôme de Comptable
- Diplôme de Spécialiste en comptabilité
- Le Certificat de Spécialiste TVA
- Le Brevet fédéral de Spécialiste en finance et comptabilité
Nos formations sont reconnues auprès des employeurs, grâce à plusieurs critères de qualité :
- Certification EduQua : le label suisse de qualité pour la formation professionnelle d’adultes ;
- Membre du Swiss EdTech Collider de l’EPFL : association phare pour les acteurs suisses et internationaux de l’innovation dans la formation numérique ;
- Formateurs membres de Swissco ou de EXPERTsuisse, les chambres des experts en finance et comptabilité ;
- Plateforme et contenus utilisés par des hautes écoles et centres de formation professionnelle comme HEG Genève, HES-SO Valais, Ecole-club Migros, USPI Formation, etc.
Testez dès maintenant nos formations en demandant votre accès gratuit à la plateforme.
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Pour conclure ce guide
Le domaine de la comptabilité englobe de nombreux métiers tous aussi attractifs les uns que les autres : la fiduciaire, la fiscalité directe et indirecte (TVA), la gestion des salaires et assurances sociales, le contrôle interne, l’audit, l’analyse financière, le financement et l’investissement, le conseil, etc.
L’avantage d’entrer dans la comptabilité permet non seulement d’accéder à des postes de travail intéressants du point de vue intellectuel, mais elle offre aussi des conditions de travail très avantageuses : les horaires de bureau, les salaires élevés, la sécurité de l’emploi notamment. De plus, vu la multitude de métiers composant le domaine, la comptabilité offre une forte mobilité professionnelle pour celles et ceux qui souhaitent varier leur expérience dans différents secteurs (industrie, banque, administration publique, etc.) ou accomplir des tâches différentes au cours de leur carrière. Enfin, c’est aussi un domaine qui valorise la pratique et l’expérience et qui la récompense. Au fil des ans, vous aurez l’opportunité d’occuper des postes à responsabilités croissantes pour potentiellement devenir cadre en tant que spécialiste ou expert ou encore d’accéder à des postes de managers, jusqu’à la Direction financière d’une société. Quelles que soient vos ambitions, la comptabilité offre à chacun ses chances grâce un contexte économique et professionnel favorable ainsi qu’un accès facilité à des formations continues de haute qualité, le point de départ étant souvent un Diplôme d’Aide-comptable ou un Diplôme de Comptable.
J’espère que ce guide vous a apporté la motivation de rejoindre, vous aussi, la communauté des professionnel(e)s de la finance et la comptabilité.
Christophe Rieder
Fondateur et Directeur de BetterStudy Sàrl
Master of Science HES-SO in Business Administration
Diplôme fédéral d’Enseignant de la formation professionnelle