Plan de Trésorerie Exemple: Comment réaliser un plan de trésorerie ?
La principale difficulté réside dans la qualité des hypothèses et la pertinence des éléments intégrés dans le plan de trésorerie. Dans la majorité des cas, il se matérialise sous la forme d’un tableau, souvent réalisé sur Excel ou dans un outil de gestion.
Pour certains interlocuteurs plus visuels, il peut être utile de compléter ce tableau par des représentations graphiques, qui facilitent la compréhension des évolutions de trésorerie.
Avant de commencer, il est essentiel de :
définir une période de prévision (souvent 6 ou 12 mois),
s’appuyer sur des indicateurs fiables,
tenir compte du temps nécessaire pour réagir en cas de problème (ligne de crédit, négociation avec la banque, discussions avec les clients ou fournisseurs).
Dans le contexte actuel, il est généralement recommandé de privilégier des prévisions à court terme, par exemple sur six mois. Mais surtout, le plan de trésorerie doit rester un outil de gestion dynamique. Il doit être mis à jour régulièrement et intégrer toute nouvelle information pertinente.
Comment établir de bonnes prévisions de trésorerie ?
Le point de départ d’un plan de trésorerie fiable est un budget réaliste, établi en collaboration avec les acteurs clés de l’entreprise. Une bonne connaissance de l’activité est indispensable pour identifier les flux financiers à venir.
Selon le type d’entreprise et son secteur, la construction du plan peut varier. Dans une entreprise de production, par exemple, il faudra tenir compte de l’ensemble de la chaîne : approvisionnement, production, stockage et distribution.
Il est également crucial de :
prendre en compte les délais de paiement fournisseurs,
disposer d’outils permettant un suivi précis des règlements clients,
analyser les années passées afin d’identifier des tendances ou des moyennes utiles.
Plan de Trésorerie Exemple: Prendre en compte toutes les charges de l’entreprise
Certaines charges sont relativement faciles à prévoir. C’est notamment le cas :
des charges de personnel,
des charges sociales,
des frais fixes comme les loyers, assurances ou contrats récurrents.
Ces dépenses présentent l’avantage d’avoir des montants et des dates de paiement connus à l’avance. Les impôts et taxes doivent également être intégrés au plan de trésorerie.
D’autres éléments nécessitent une attention particulière, comme :
les remboursements de dettes,
les investissements,
la TVA, qu’il faut intégrer selon sa périodicité (souvent trimestrielle).
Enfin, certains postes resteront plus difficiles à estimer, et des imprévus surviendront inévitablement. C’est pourquoi le plan de trésorerie doit intégrer l’ensemble des opérations ayant un impact sur les liquidités, même de manière approximative.
Plan de trésorerie et compte de résultat : attention à la confusion
Une confusion fréquente apparaît entre le résultat comptable et le plan de trésorerie. Or, ces deux notions sont fondamentalement différentes.
Une entreprise peut afficher un résultat positif tout en étant en situation de manque de cash. Les causes sont multiples : retards de paiement clients, insolvabilité, décalages entre encaissements et décaissements.
Dans certaines structures, comme les ONG par exemple, une subvention peut être accordée sans que la date de versement soit clairement définie, ce qui peut créer des tensions importantes sur la trésorerie.
De plus, certaines opérations influencent la trésorerie sans impacter le résultat, comme le remboursement d’un emprunt.